Toulouse aura bientôt son téléphérique urbain. Après New York, Londres, et plus récemment Brest, la Ville rose a acté l'arrivée de ce mode de transport lors du comité SMTC-Tisséo réuni ce mercredi 21 décembre. Le futur téléphérique mettra 10 minutes (au lieu de 30 minutes actuellement en voiture) pour desservir trois pôles du sud de l'agglomération : l'Oncopole, l'hôpital de Rangueil et l'Université Paul-Sabatier.
Vue d'architecte du téléphérique depuis la colline de Pech David (Crédit : Poma).
"L'installation compte un total de 14 cabines d'une capacité de 35 places. La capacité du téléphérique sera de 1 500 voyageurs par heure et par sens, selon une fréquence proche de celle du métro, soit 1min30 d'intervalle maximal entre deux cabines. Dans cette zone, les besoins de déplacements identifiés sont estimés à 7 000 voyageurs par jour", détaille Tisséo.
Les élus mettent en avant que ce mode de transport "est plus rapide à construire qu'un métro ou un tram et coûte moins cher qu'une ligne de bus". Le SMTC précise que le téléphérique sera accessible aux personnes à mobilité réduite et permettra l'embarquement de vélos. Le démarrage des travaux est programmée fin 2018 pour une mise en service début 2020. Pour rappel, l'idée d'un téléphérique urbain avait été proposée sous la précédente mandature, par Pierre Cohen.
Un contrat à 55 millions d'euros pour Poma et Altiservice
Après appel d'offres, Tisséo a chargé le groupe Poma d'assurer la conception et les travaux du projet pour un montant de 54,6 millions d'euros. Basé dans l'Isère, ce groupement est constitué notamment d'entreprises dont les sièges sociaux sont situés sur le territoire toulousain à l'image du bureau d'études Seti, du cabinet d'architectes Séquences ou de l'exploitant de stations de ski Altiservice. C'est ce dernier qui assurera la gestion de l'infrastructure.
"L'expertise acquise par Altiservice dans les remontées mécaniques peut être valorisée sur un téléphérique urbain", nous expliquait il y a quelques jours Yves Rougier, directeur général d'Altiservice. Cette nouvelle mission entre dans la stratégie de diversification engagée par l'exploitant face au manque de neige et aux évolutions des habitudes des clients.
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