LGV Bordeaux-Toulouse : l'État lance une mission sur le financement de la ligne

Le ministère des Transports a annoncé ce mercredi 22 juin la création d'une mission sur le financement de la future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Les collectivités locales et l'association Eurosud Transport vont également créer un groupe de travail pour plancher sur des pistes innovantes de financement. La future LGV doit coûter 9,2 milliards d'euros.
La LGV ramènerait Toulouse à 3h15 de Paris

Alain Vidalies, le secrétaire d'État chargé des Transports, a reçu le 22 juin à Paris les principales collectivités engagées pour le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse (les vices-présidents des régions Nouvelle Aquitaine et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc notamment) ainsi que l'association de promotion du projet, EuroSud Transport.

Le ministre a annoncé la création d'une mission conjointe du "Conseil général de l'environnement et du développement durable" et de l'Inspection générale des finances sur le financement du projet. Les modalités seront précisées le 12 juillet prochain mais la mission devrait coordonner les études et les acquisitions foncières pour préparer les travaux de construction de la ligne à grande vitesse.

Lire aussi : LGV Bordeaux-Toulouse : encore un long chemin à parcourir avant le début des travaux

La LGV, qui ramènerait Toulouse à 3h15 de Paris, a obtenu le 5 juin dernière la publication d'un décret de déclaration d'utilité publique. Mais alors que le début des travaux était programmé pour 2017, le financement du projet n'est toujours pas assuré. Sur les 35 collectivités qui ont accepté de financer le tronçon Tours-Bordeaux, seule une dizaine est à jour dans les versements. Les autres ont préféré geler leur participation au projet. Le 31 mars dernier, à l'occasion d'un colloque organisé sur le sujet, plusieurs pistes ont été mises en avant par les acteurs économiques locaux pour financer le projet : s'appuyer d'une part sur des emprunts de long terme (40 ans à minima) auprès d'organismes tels que la Caisse des dépôts et solliciter d'autre part des fonds européens.

Un groupe de travail sur les modes de financement

Ces propositions ont été soumises hier (mercredi 22 juin) au ministère des Transports qui a accepté la création d'un groupe de travail composé des collectivités locales, de la fédération régionale des travaux publics et d'Eurosud Transport pour plancher sur les modes de financement du projet. Ce groupe de travail a prévu de rencontrer tous les 4 mois le secrétaire d'État aux Transports.

"Il s'agit d'un think tank pour faire avancer le projet, estime Valérie Cormier, directrice d'Eurosud Transport. L'objectif est que, lorsque la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux sera opérationnelle le 2 juillet 2017, nous puissions embrayer directement sur la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse."

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