Élections départementales : qui sont les deux socialistes qui visent la succession de Pierre Izard en 2015 ?

108 candidats socialistes ont entamé leur campagne sur les 27 cantons qui composent la Haute-Garonne, en vue des élections départementales (ex cantonales) qui se dérouleront le 22 et 29 mars 2015. Parmi eux, deux élus sortant se verraient bien occuper la présidence du Conseil général, assurée depuis 1988 par Pierre Izard. Georges Méric et Jean-Michel Fabre ne veulent pas "brûler les étapes" mais se tiennent prêts.
Georges Méric et Jean-Michel Fabre.

Qui va succéder à Pierre Izard en 2015 au poste de président du Conseil général de Haute-Garonne ? Oui, il est trop tôt pour poser la question. Certes, "il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "il ne faut pas brûler les étapes", "il faut déjà être élu sur son canton avant de voir plus loin" répètent chacun de leur coté George Méric et Jean-Michel Fabre. Pourtant, ces deux socialistes sortants, tous deux élus depuis de nombreuses années et départementalistes convaincus, ont le regard porté vers le fauteuil de Pierre Izard. Ce dernier a déclaré qu'il ne désignerait pas de "dauphin".

Georges Méric

Georges Méric, 67 ans, est bien connu au sein du Parti Socialiste et du coté de Nailloux. Conseiller municipal puis maire de la commune (de 1983 à 2008) où il exerce le métier de médecin, le socialiste entre au Conseil général de Haute-Garonne "en même temps que Pierre Izard", en 1988. Les deux hommes n'ont d'ailleurs pas toujours été sur la même longueur d'ondes. Si George Méric soutient le bilan du président sortant "qui a défendu des valeurs de gauche" il lui est arrivé de dénoncer "la méthode" et l'"autoritarisme". En 2011, avec Claude Raynal, Alain Fillola et Jean-Raymond Lépinay, il avait adressé un courrier au président pour "dénoncer le mode de gouvernance". Un acte qui lui a valu, selon lui, d'être rétrogradé de vice-président à président de commission.

Georges Méric, le médecin de campagne, élu sur le canton de Nailloux (qui a disparu avec la loi de mai 2013 sur le redécoupage des cantons), se présente comme le candidat "des territoires". Selon lui l'équilibre métropole / département est "l'enjeu des prochaines années". L'élu sortant mène aujourd'hui campagne avec son binôme, Émilienne Poumirol (qui vient de quitter l'Assemblée nationale où elle remplaçait l'ex-secrétaire d'État Kader Arif) sur le canton d'Escalquens. "Un trait-d'union entre le Sicoval et le Lauragais, un territoire à fortifier". Il estime que son rôle aujourd'hui est d' "expliquer la politique du gouvernement à un électorat de gauche qui ne la comprend plus".

Le risque que la droite s'empare du Conseil général aux prochaines élections est réel selon lui, "surtout si la gauche est divisée, la droite unie, et le FN puissant". Quand on lui demande ce qu'il a de plus que Jean-Michel Fabre pour être désigné président du Conseil général, Georges Méric refuse de répondre et répète "son amitié" avec celui qui briguera, peut-être, le même poste que lui.

Jean-Michel Fabre

Élu sortant sur le canton Toulouse 4 et candidat sur le canton Toulouse 2, Jean-Michel Fabre, 54 ans, n'accepte pas l'étiquette d'élu "de la métropole".

"Je suis un élu du département. Pas plus urbain que rural. C'est une erreur d'opposer rural et métropole".

Vétérinaire de formation, responsable associé d'une société de conseil en matière de sécurité alimentaire, Jean-Michel Fabre est conseiller général depuis 2004. Adjoint de Pierre Cohen lorsque ce dernier était maire de Toulouse, il a décidé de ne pas s'engager dans les municipales de 2014 "pour se consacrer au mandat de conseiller général".

Son thème de prédilection : le logement social. Président de l'OPH31 (Office Public de l'Habitat), il a participé à la création il y a deux ans du GIE Garonne, qu'il préside (ce groupement d'intérêt économique regroupe l'OPH31, la SA des Chalets et la Société Coopérative de Production de Logement HLM). "Le logement permet d'être au cœur des toutes les problématiques sociales".

Auprès de Pierre Izard, Jean-Michel Fabre affirme qu'il a "toujours su que les décisions prises s'inscrivaient dans une politique résolument de gauche" et "appris l'importance de la collectivité pour assurer l'accès au droit pour tous". Déjà en campagne, l'élu sortant alerte sur l'enjeu de l'élection : "quelles politiques seront menées ? Il y a un vrai danger que les politiques de gauche ne puissent plus être mises en œuvre !".

Sur sa candidature à la présidence de Département, Jean-Michel Fabre répète inlassablement qu'il faut "respecter le temps le temps démocratique". "Georges Méric et moi sommes complètement solidaires pour faire en sorte que la gauche reste majoritaire."

Les deux hommes sont d'ailleurs tous les deux membres du comité de coordination de campagne, avec Maryse Vezat et Ghislaine Cabessut.

 Liste des candidats PS aux cantonales en Haute-Garonne

En savoir plus :

Les conseillers départementaux sont élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Chaque binôme homme / femme est accompagné d'un binôme de suppléants, c'est pourquoi il y a 108 candidats en Haute Garonne (pour 27 cantons). Les électeurs de chaque canton éliront le nouveau Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général. Aujourd'hui le PS 31 compte 4600 adhérents, dont "plus de 3800 à jour de cotisations, ce qui est un taux très largement au dessus de la moyenne nationale" précise Sébastien Vincini, 1er secrétaire fédéral du PS 31.

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Commentaire 1
à écrit le 31/03/2015 à 15:40
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Curieux que vous n'évoquiez pas les casseroles de Mr Méric, allez dans les archives de La Depeche années 84-85....clinique Saint-Orens Et comment un ,Monsieur à la tête de multiples sociétés immobilières peut prétendre à devenir Président du Conseil...

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