Le marché d'intérêt national de Toulouse, deuxième de France après Rungis

Avenue des Etats-Unis à Toulouse, le marché d'intérêt national (MIN) est un lieu de transition de plusieurs tonnes de produits par jour. Ce marché de gros arrive en deuxième position sur le territoire national derrière le marché de Rungis. Il intervient dans la régulation des flux du marché de gros tout en privilégiant les producteurs locaux. Le marché a ouvert ses portes à l'occasion de la semaine des EPL (Entreprises publiques locales).
Paul Mirous, directeur du marché d'intérêt national de Toulouse.

Mardi matin, le rendez-vous était donné au Marché d'intérêt national, un marché de gros, sous la forme d'une société d'économie mixte, dont la communauté urbaine est actionnaire à 85%. Il arrive en deuxième position sur le territoire national, derrière le marché d'intérêt de Rungis (94). Avec un chiffre d'affaire de 330 millions d'euros, le MIN est un acteur économique considérable pour la région Midi-Pyrénées. Il régule les flux du marché de gros pour des commerces de proximité, des restaurants, des marchés de plein vent ou des grandes surfaces dans neuf départements du Sud-Ouest. Situé rue des États-Unis, le MIN possède une superficie de 20 hectares et regroupe la marée, les produits carnés, les fruits, les légumes et l'horticulture.

400 producteurs et 3000 acheteurs
Le MIN représente près de 900 emplois, 400 producteurs et 3 000 acheteurs. En 2011, 270 000 tonnes de produits alimentaires ont été commercialisées, dont 75% de fruits et légumes. Ces derniers représentent une partie importante du marché. Parmi les grossistes, on trouve des entreprises importantes, comme Dole, troisième exportateur de banane au niveau mondial, mais également des rassemblements de producteurs locaux. Tous se trouvent dans une halle spécialement aménagée. "La halle des fruits et légumes est très petite comparée à celles d'autres marchés. Les prix ne sont pas affichés et il y a juste la place pour le passage du piéton, qui peut être abordé par le vendeur à tout moment", commente Paul Mirous, directeur du marché d'intérêt national.

La traçabilité, un critère décisif
Le marché est une plateforme importante pour les produits de la mer en provenance de l'Atlantique, de la Méditerranée ou de ports en Espagne. "Avec la marée de 17 heures, les produits sont au MIN à 3 heures du matin. C'est une course contre la montre", explique Paul Mirous, Concernant les produits carnés, les opérateurs sont tous locaux alors qu'il y a 10 ans," 80% des produits venaient de l'étranger", raconte Paul Mirous. Désormais la traçabilité est un critère important. "Il nous est arrivé d'avoir un producteur local qui proposait également des produits venus d'Espagne. Nous faisons attention à l'origine des produits", ajoute le directeur. Les producteurs locaux sont privilégiés, notamment grâce au nouvel espace de surface couverte d'un hectare, dédié aux agriculteurs locaux. Les produits qui transitent par le MIN ne sont pas seulement alimentaires: une partie des hangars est réservée à l'horticulture, avec des aménagements spécifiques. Selon les types de plantes, la température et la hauteur des salles varient. Le sol a été aménagé pour ne pas être glissant, même lorsqu'il est mouillé.

Malgré la fin de la semaine des EPL, le public peut encore aller à la rencontre du MIN grâce aux visites qu'il organise.

Pauline Frot
Photo © Pauline Frot

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.