Nouvelle levée de fonds en vue pour Nanolike

La startup de l'IoT Valley espère lever "deux à trois millions d'euros" d'ici la fin de l'année pour booster sa production de nanocapteurs. Elle table sur une production annuelle d'un million de capteurs d'ici trois à cinq ans.
Nanolike déménage à l'IoT Valley.

C'est une période charnière pour Nanolike. La startup spécialisée dans la production de nanocapteurs prépare sa troisième levée de fonds et s'apprête à changer de dimension. "Nous espérons d'ici à la fin de l'année boucler un tour de table de deux à trois millions", annonce Jean-Jacques Bois, le CEO de la jeune pousse. De l'argent frais qui pourrait permettre à Nanolike d'exploser dans le secteur des objets connectés. éNous produisons de capteurs de déformation qui utilisent de nanoparticules, détaille le jeune patron. Ces jauges de contraintes permettent de mesurer des contraintes mécaniques, et surtout utilisent 10 000 fois moins d'énergie qu'un capteur classique". Une technologie issue d'un laboratoire toulousain mixte -regroupant l'Insa, le CNRS et l'université Paul Sabatier- et qui n'a  "aucune concurrence à l'heure actuelle ", souligne le jeune dirigeant.

Optimisation de la logisitique

Fort de cet atout, Nanolike a tout d'abord commercialisé ses nanocapteurs à différents acteurs, de l'aéronautique, de l'armement ou même à des fabricants industriel. Avant de décider de "pivoter" vers l'IoT et le marché de l'Internet des objetS.

"En connectant nos capteurs grâce aux réseaux bas-débit comme ceux de Sigfox, nous nous sommes ouvert un champ d'application très vaste en direction de la collecte de données en temps réel sur les parcs de tout types de contenants", détaille Jean-Jacques Bois.

Les produits que proposent désormais Nanolike visent notamment à optimiser la logistique de tous les industriels ayant à gérer des cuves de fioul, gaz, etc. "Nous sommes montés dans la chaîne de valeur, en intégrant la partie électronique et logicielle, et en proposant ainsi des solutions permettant de faire des économies considérables", affirme le président de la jeune pousse.

 Hypercroissance

Dans la droite ligne de cette stratégie -et pour faire face à sa croissance, son entreprise a quitté cet été la pépinière Theogone de Ramonville-Saint-Agne pour rejoindre Labège et l'IoT Valley. "Nous pouvons y disposer de 150 m2 dédiés à la fabrication de nanocapteurs", affirme le dirigeant. Car si la capacité de production de sa startup atteint aujourd'hui les 100 000 capteurs par an, Jean-Jacques Bois compte sur la levée de fonds en cours pour changer d'échelle. "Cela nous permettra d'amener notre capacité de production à un million de nanocapteurs par an, dans les trois à cinq prochaines années", juge-t-il. Du même coup, il compte doubler son effectif d'ici à 2022 pour le porter à 35 personnes et faire passer dans le même temps son chiffre d'affaires de 300 000 euros à... 20 millions d'euros. L'entrepreneur compte aussi sur l'écosystème de l'IoT Valley. "C'est un accélérateur ! Son équipe nous a tout d'abord permis de pivoter rapidement vers les objets connectés, et va nous offrir une crédibilité pour nous tourner vers des grands comptes", analyse-t-il. Une technologie performante, des solutions prêtes, un marché dynamique et des fonds en approche...  Nanolike réunit les ingrédients nécessaires pour entamer une phase d'hypercroissance.

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