Objets connectés : "Aucun accélérateur de la capitale n’égale le Connected Camp"

Depuis plus d’un an, l’accélérateur de l’IoT Valley accueille des startups de France et du monde, dans le cadre du French Tech Ticket, pour un programme de neuf mois destiné à concrétiser leur industrialisation et leurs premiers contrats. Le Connected Camp propose un accompagnement complet et personnalisé dont les jeunes pousses sont pleinement satisfaites. Premier bilan du seul accélérateur français dédié aux objets connectés.
Aujourd'hui, neuf jeunes pousses sont accélérées au Connected Camp, dont deux étrangères issues du French Tech Ticket (Wear Health et Zenodys).

Plus d'une vingtaine de startups sont déjà passées par le Connected Camp, l'accélérateur de l'IoT Valley unique dans l'hexagone pour sa spécialisation dans l'industrie des objets connectés. "Notre rôle est double : permettre aux jeunes pousses de transformer leur prototype en un produit industrialisable et obtenir leurs premiers contrats grâce à nos nombreux partenaires", expose Simon Vacher, cofondateur et manager du Connected Camp.

Toutes les compétences dans un seul bâtiment

Tout d'abord, les startups qui intègrent l'accélérateur pour neuf mois, et qui possèdent généralement déjà un prototype testé sur le marché, sont accompagnées dans leur phase d'industrialisation. Une vingtaine de partenaires techniques du Connected Camp sont ainsi à la disposition des jeunes pousses afin de réaliser cette étape complexe et onéreuse, dont le coût varie entre 70 000€ et 150 000€.

Puis, la structure toulousaine aide les startups à attaquer les marchés difficiles, notamment en BtoB, et à obtenir leurs premiers contrats auprès des entreprises de taille intermédiaire ou des grands groupes.

"Au Connected Camp, toutes les compétences sont à portée de main dans le même bâtiment, expose Simon Vacher. Nous sommes une équipe de 13 personnes disponibles en permanence pour répondre aux problématiques techniques ou business des startups. Une soixantaine d'experts présentent leur analyse sur des thématiques précises et bien sûr, les 650 startuppers et salariés de l'IoT Valley sont là à tout moment pour partager leurs expériences".

Une compétence unique dans l'IoT

Aujourd'hui, neuf jeunes pousses sont accélérées au Connected Camp, dont deux étrangères issues du French Tech Ticket (Wear Health et Zenodys). Awacloud, quant à elle, a intégré la structure le 1er février 2017.

Lire aussi : Internet des objets : 8 nouvelles startups entrent au Connected Camp

La startup fabrique des micro-serveurs de partage de données destinés aux collaborateurs mobiles : jusqu'à 15 personnes peuvent ainsi travailler à distance avec une simple connexion wifi, grâce à la synchronisation automatique de tous leurs fichiers sur ordinateur, tablette et téléphone portables. Bien que le siège social de la société se trouve à Paris, Chantal Droulez, fondatrice d'Awacloud, a choisi d'intégrer le Connected Camp dans la Ville rose :

"Aucun accélérateur n'a d'égal dans la capitale dans le secteur de l'IoT. Nous avons réalisé une levée de fonds de 350 000 euros auprès de particuliers, avons ouvert un établissement secondaire à Toulouse en juin - ce qui n'était pas prévu au départ - et notre premier produit va être lancé en octobre. Tout cela est possible uniquement car nous avons pu avancer vite sur la conception. Et surtout, car contrairement à la plupart des incubateurs qui réclament des parts sociales, le Connected Camp ne prend qu'une partie du chiffre d'affaires à partir d'un certain montant et pour une durée limitée. Si vous réussissez, le Connected Camp réussit, mais vous ne leur devez rien".

Une question, plusieurs réponses en cinq minutes

D'une part, Awacloud a bénéficié du réseau de l'accélérateur toulousain. La startup doit notamment beaucoup au fournisseur de composants EVB qui lui a permis de baisser son prix de revient. De plus, très prochainement, la société va intégrer le Programme Jeunes Pousses - SNCF Développement, et pourra ainsi proposer son produit aux 4000 partenaires de la Société des chemins de fer français. Awacloud a conclu le même type de partenariat avec le réseau La Poste.

D'autre part, la jeune pousse a bénéficié de Slack, l'outil de partage collaboratif utilisé par le Connected Camp :

"Si on a une question, on la pose sur le Cloud et en cinq minutes, trois ou quatre startups répondent de manière très concrète et précise. De plus, tous les quinze jours, trois meetings sont organisés à destination des CEO, des CTO et des autres startuppers : des experts viennent présenter des solutions sur des thématiques qui concernent tout le monde, comme récemment les différents types de batteries. Cela nous a fait gagner un temps colossal".

Préparation des Innovation Days

La startup Sensinov, elle aussi incubée depuis le mois de février, a également beaucoup profité des services de l'accélérateur toulousain. La société offre une plateforme logicielle d'intégration pour faire fonctionner ensemble objets connectés et applications indépendamment de leurs fabricants. Or, les deux fondateurs, docteurs en informatique, avaient une formation très technique.

Au Connected Camp, ils profitent donc d'un écosystème et d'une expertise uniques en business, marketing et de communication. Enfin, Sensinov a plusieurs contrats en cours de discussion avec des partenaires de l'IoT Valley et s'apprête à concrétiser un chiffre d'affaires d'un demi-million d'euros au bout d'un an d'existence.

Aujourd'hui, Awacloud, Sensinov, EHTech, Sunbirds, Pangée, LCB, Yagan, WearHealth et Zenodys préparent activement la 5e édition de l'Innovation Day de l'IoT Valley. Le 21 septembre, les neufs startups du Connected Camp présenteront en effet l'avancée de leurs projets lors de ce rendez-vous business qui réunit chaque année les écosystèmes national et international de l'Internet des Objets.

Lire aussi : Ekito, Airbus Bizlab et le Connected Camp retenus pour le "French Tech Ticket"

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