Startup : Transistore veut accompagner les initiatives en faveur de la transition

Créée en mai 2015, la startup toulousaine a germé dans l'esprit d'Arnaud De Maria et de Vincent Cathelineau au cours de leur mastère spécialisé Éco-ingénierie de l'INP Toulouse. L'objectif de Transistore est de mettre au point un modèle d'accompagnement compatible avec les différentes connaissances en matière de transition, qu'elle soit énergétique, sociétale ou environnementale. Une démarche que les deux ingénieurs vont tester dès la rentrée prochaine dans le cadre d'un contrat de valorisation de la recherche avec l'INP.
Arnaud De Maria et Vincent Cathelineau lors des Eco-Awards organisés par TBS

Vous avez dans l'idée de créer un potager urbain ou vous souhaitez installer une éolienne ? Transistore est là pour vous accompagner. C'est en tout cas l'objectif des deux créateurs de la startup, et même au-delà.

"Nous développons une méthode qui consiste à assister les citoyens dans leur démarche pour décupler leurs efforts. L'idée est de développer leurs connaissances et de mettre en place une organisation à partir de leurs aspirations. Nous ne nous inscrivons pas dans une logique de management de projet. Nous nous basons sur ce qu'ils font et pas sur des outils préconçus. Nous voulons leur donner la possibilité de reproduire et de partager leur démarche", explique Vincent Cathelineau.

Le concept est né avec la rencontre des deux ingénieurs lors de leur mastère Éco-ingénierie à l'INP Toulouse. "Cette formation est construite sur deux axes, détaille Vincent Cathelineau. D'abord les différents enjeux du développement durable et, ensuite, la modélisation de toutes les disciplines concernées."

Au-delà des aspects techniques et scientifiques, les deux hommes veulent intégrer l'humain à la démarche de transition. "L'objectif de Transistore est de construire une référentiel commun pour toutes les disciplines en mêlant les connaissances académiques et les connaissances des gens", poursuit Vincent Cathelineau.

Un contrat avec l'INP pour développer leur projet

Pour mettre au point cette méthode, Transistore est sur le point de signer un contrat de valorisation de la recherche avec l'INP de Toulouse. "Dès le mois d'octobre, cela va se mettre en place, indique Arnaud De Maria. Ce contrat mêlera l'aspect pédagogique et l'action." Le modèle de Transistore sera ainsi développé avec les étudiants et les enseignants de leur ancienne formation. À terme, l'idée est de rendre plus efficientes les actions de transition écologique des citoyens. "Nous ne sommes pas dans une démarche de production, assure Vincent Cathelineau. Notre objectif est la convergence des aspirations des gens, la mise en relation des acteurs à partir de leurs connaissances."

"Notre méthode est basée sur la pensée complexe, développe Arnaud De Maria. Il s'agit de prendre la globalité d'un problème pour faire émerger des solutions." Il insiste sur le fait que Transistore ne s'intéresse pas uniquement à la transition énergétique, "mais à la transition en général". Cela comprend aussi la transition sociétale.

"Nous voulons créer du lien social, créer la dynamique d'une interaction entre les disciplines pour avoir une approche complexe des solutions de transition."

Accompagner également les entreprises dans les démarches RSE

Un concept qui peut paraître flou mais qui est très clair dans la tête des deux hommes.

"Nous souhaitons aussi accompagner des entreprises. Leur permettre de trouver de nouvelles sources d'énergie, de considérer le parc industriel comme un réservoir de ressources, tout en redonnant sa place à l'humain au sein de l'entreprise", précise Arnaud De Maria.

La solution proposée par Transistore s'adresse ainsi "à tous les gens qui s'intéressent à la transition, à un changement de modèle, de société". La startup souhaite ainsi agir auprès des acteurs de l'économie sociale et solidaire, de la recherche, des experts en organisation ou des entreprises de type industriel. "L'idée est d'aller vers eux pour constituer un noyau dur en termes de réseau, de contacts, de connaissances pour développer le modèle", indique Vincent Cathelineau.

Pour rentabiliser le projet, Transistore envisage dans un premier temps de faire payer les activités de conseil auprès des citoyens, mais aussi d'intervenir dans le cadre d'ateliers ou de formations au sein d'entreprises ou d'associations. "L'ambition est ensuite d'intervenir auprès d'une collectivité ou d'une entreprise pour accompagner un projet. Ce que l'on appelle de l'ingénierie organisationnelle." Les deux ingénieurs aimeraient également créer un réseau social basé sur les connaissances. Le contrat de valorisation de la recherche avec l'INP sera l'occasion pour Transistore d'affiner son modèle pour le déployer progressivement vers ces étapes.

Mais au fait, pourquoi Transistore ?

"C'est le magasin de la transition, le magasin des connaissances. Le transistor est par ailleurs un composant électronique qui a un rôle d'amplificateur. Transistore se veut un amplificateur de connaissances."

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