Les cinq projets de l'université Paul Sabatier pour rapprocher recherche et entreprises

Fablab, projets collaboratifs, jardins agroécologiques, coworking... L'université Toulouse III Paul Sabatier (UPS) prend le pli de l'innovation en termes de pédagogie et a mis en place cinq projets dans le but de rapprocher le monde de la recherche de celui des entreprises.
NeoCampus a mis en place des capteurs dans le CampusLab pour reccueillir des données sur la pièce en temps réel

L'université Paul Sabatier, spécialisée en sciences exactes, sciences naturelles, sciences de l'univers, santé, sport et technologie, a présenté mardi 29 novembre son "campus innovant", un concept qui regroupe cinq projets jugés porteurs en termes de formation, d'innovation et de recherche. Les cinq projets ont en commun de promouvoir les projets collaboratifs, incluant parfois des entreprises régionales. "La culture d'innovation fait partie de l'esprit des chercheurs et des enseignants, surtout à l'heure de la révolution numérique et de l'innovation pédagogique", justifie François Demangeot, vice-président du conseil d'administration de l'université (présidée par Jean-Pierre Vinel). Plus largement, l'université se place dans la perspective de la reconquête du label Idex, "un enjeu majeur pour lequel UPS a un rôle moteur et d'entraînement", précise François Demangeot.

Présentation des 5 projets.

Le CampusLab, le fablab d'UPS

Le CampusLab se présente comme le fablab d'UPS, un lieu de partage de connaissances et un lieu de rencontres. "Depuis 2014, des outils de fabrication numérique (scanner et imprimantes 3D, fraiseuse, etc.) et du petit matériel électronique (arduino, raspberry pi, etc.) sont mutualisés au sein du CampusFab", explique l'un des responsables du lieu Philippe Truillet. "Il est ouvert à tous les usagers de l'université, et permet de stimuler la créativité et de créer de nouveaux usages pédagogiques ou de recherche." Situé au cœur de l'université, il héberge l'association de robotique Stand'UPS et NeoCampus (voir ci-dessous).

Le Catalyseur, tiers-lieux collaboratif

Il n'est pas évident de faire la différence entre le CampusLab et le Catalyseur, les deux étant des outils de promotion de l'innovation et des projets collaboratifs. Néanmoins, le Catalyseur se positionne davantage sur les échanges avec les entreprises, et dispose d'ailleurs d'un espace de coworking dédié aux étudiants entrepreneurs, même si les autres étudiants y ont également accès. "C'est une passerelle entre la formation académique et les activités entrepreneuriales", précise Katia Fajerwerg, vice-présidente de la structure. Le projet est issu d'un appel à projets dans le cadre des Investissements d'Avenir qu'UPS a remporté. "C'est aussi un pré-incubateur qui se situe en amont des incubateurs ou pépinières d'entreprises." Le catalyseur disposera à termes d'un showroom pour permettre aux lycéens de voir ce qu'il se passe dans les labos et, pourquoi pas, susciter des vocations scientifiques. L'espace de 1 800 m2 abritera également le CampusLab.

Le Centre spatial universitaire, fédérateur de projets dans le nanospatial

C'est Bénédicte Escudier, professeure à l'Isae-Supaeo, qui dirige le centre spatial universitaire, un GIS créé officiellement en juin dernier. "Il a pour mission de fédérer autour de mini-projets spatiaux le monde de l'industrie, les chercheurs, les enseignants et les étudiants" explique-t-elle. Le premier projet collaboratif en cours de montage s'appelle Nymph : l'Isae-supaero et le Laas y participent. L'objectif est de pouvoir lancer un petit satellite pour tester des composants opto-électroniques en orbite (équivalent de la fibre optique). "Nous proposons de valider des concepts à moindre coût et prouvons que le nanosatellite est plus qu'un petit jouet pour universitaire."

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L'équipe du Centre spatial universitaire (au centre sa directrice, professeure à l'Isae-Supaero Bénédicte Escudier) ©photo Rémi Benoit

 NeoCampus, le rassemblement des labos

Avec 36 000 usagers et 407 000 m2 de superficie, le campus de l'université Paul Sabatier rivalise à lui seul avec une ville moyenne comme Périgueux. "C'est une ville dans la ville, un système complexe", résume François Demangeot, vice-président du conseil d'administration de l'université. L'objectif du NeoCampus est de traduire les avancées des connaissances dans la façon d'équiper les salles de cours et de rénover les bâtiments. Ainsi, sous la responsabilité de la professeure Marie-Pierre Gleizes, NeoCampus fait office de démonstrateur à grande échelle, étudiants et chercheurs pouvant tester in vivo leurs sujets de recherche. NeoCampus regroupe 11 laboratoires de l'université avec aussi bien des informaticiens que des énergéticiens, des physiciens, des écologues ou des juristes. Une salle a déjà été équipée de capteurs de températures ou de luminosité, dans l'objectif d'améliorer le confort au quotidien des usagers de la fac, tout en diminuant l'empreinte écologique des bâtiments et en réduisant les couts de fonctionnement.

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Une partie de l'équipe NeoCampus au sein du CampusLab (François Thiebolt, enseignant-chercheur en électronique, Jeremy Boes, doctorant en intelligence artificielle,Marie-Pierre Gleizes, chargée de mission NeoCampus, et François Demangeot, vice-président du conseil d'administration de l'université. ©photo Rémi Benoit

Les jardins agroécologiques, pour la science et le bien-être

Toujours dans la perspective de faire du campus un laboratoire d'expérimentations, le projet de jardins universitaires agroécologiques a pour objectif d'apprendre et de mettre en œuvre les principes agroécologiques, d'améliorer le bien-être et la qualité alimentaire et de contribuer au développement d'activités scientifiques et pédagogiques dans le domaine du développement durable, en mobilisant des compétences multidisciplinaires (agronomie, biologie, géologie, informatique, robotique, etc.). "Dans une région qui se positionne avec force dans le secteur agroalimentaire, nous devons prendre notre place", assure François Demangeot.

Ce projet ouvert envisage la création de vergers, de haies fruitières, de potagers fleuris, d'un vignoble expérimental, d'une serre et d'une banque de semences.

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Commentaire 1
à écrit le 02/12/2016 à 17:11
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Bonsoir, Je suis abonné et bien qu'étant connecter, je n'ai pas accès aux articles réservés aux abonnés... Pouvez-vous faire quelque chose pour moi ? Mathieu Breton

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