Le média d'investigation Mediacités se lance à Toulouse

Fondé par des anciens journalistes de L'Express et de L'Expansion, le site d'investigation Mediacités publie ce mardi 23 mai ses premières enquêtes à Toulouse. Déjà présent à Lille et Lyon, le média compte couvrir l'actualité de 10 villes d'ici à quatre ans et espère lever 350 000 euros d'ici à la rentrée.
Les sept cofondateurs de Mediacités présente pour le lancement à Toulouse

Un nouveau site internet fait son entrée dans le paysage médiatique toulousain. Mediacités s'apprête à publier ce mardi soir ses deux premières enquêtes sur la Ville rose. Ce pure player a été créé par d'anciens journalistes de L'Express et de l'Expansion qui ont quitté leur journal lors du rachat du groupe par Patrick Drahi (début 2015). "Nous avons réinvesti l'argent que nous avons touché à notre départ pour amorcer la création d'un média d'investigation multivilles", explique Jacques Trentesaux, l'un des sept cofondateurs du site et ex-responsable du service "villes" de L'Express.

Le média vise "l'investigation sans concession"

En décembre 2016, Lille devient la première ville couverte par le média qui publie environ une enquête par semaine. Lyon a suivi le 10 mai dernier et, ce 23 mai, c'est au tour de Toulouse. Nantes devrait être lancé le 13 septembre prochain. Pour Sylvain Morvan, le coordinateur du site à Toulouse, le média "tient pour l'instant plutôt bien la promesse" annoncée par son slogan ("L'investigation sans concession") :

"À Lille, nous avons révélé un conflit d'intérêts sur la vente d'un office HLM. Nous avons publié en collaboration avec Mediapart des révélations sur Gérard Lopez, le nouveau propriétaire du LOSC. À Lyon, nous avons découvert les notes de frais faramineuses du directeur de l'Opéra."

Les articles sont rédigés par des journalistes locaux payés sous forme de piges. Deux enquêtes ont été mises en ligne ce mardi soir : la première porte sur la mine de Salau dans l'Ariège et la seconde est un "hit-parade des cumulards" parmi les élus de Haute-Garonne.

Une levée de fonds de 350 000 euros auprès d'investisseurs

Les créateurs de Mediacités ont choisi un modèle économique basé sur l'abonnement et sans publicité. "Il faudrait 3 000 abonnés par ville pour être rentables sachant que nous visons la couverture de dix villes d'ici à 2021 (avec une implantation à Montpellier, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Rennes et Nice)", avance Jacques Trentesaux.

À ce jour, le média compte 600 abonnés. Une politique de marketing digital doit être lancée pour stimuler les abonnements. D'ici à la rentrée, Mediacités compte aussi ouvrir son capital.

"Nous sommes comme une startup et notre mise de départ de 35 000 euros ne suffira pas pour tenir trois ans. Nous avons également récolté 25 000 euros via une campagne de crowdfunding mais c'est plutôt de l'argent de poche. Cela nous permet de nous lancer dans les villes avec déjà des premiers abonnés", poursuit-il.

Le média espère boucler une levée de fonds de 350 000 euros auprès de "15 à 20 investisseurs pour un ticket de 10 000 à 50 000 euros" tout en s'assurant, via un pacte d'actionnaires, que les investisseurs soient sensibles aux valeurs portées par Mediacités.

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Commentaires 3
à écrit le 02/05/2018 à 10:16
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sur le principe de voir et d'analyser ce qui se produit en région, bravo ! Ex parisienne je trouve désolant que bien des provinciaux ne regardent que la capitale pour les expos, le théâtre, les concerts ,les manifestations et se précipitent sur ce...

à écrit le 27/05/2017 à 16:44
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Bonne chance. Vive le pluralisme et le journalisme d'investigation.

à écrit le 24/05/2017 à 8:56
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