Entre salon business et fête des startups, le succès des Innovation Days

La 3e édition des Innovation Days s'est déroulée la semaine dernière à Toulouse et Paris. Organisé par l'IoT Valley, l'événement vise à mixer grands groupes et startups autour de pitchs, débats, retours d'expériences, interviews en publics et activités sportives. Sur trois jours, 1 200 personnes ont participé à cet événement avant tout festif. Le président de l'IoT Valley et PDG de Sigfox Ludovic Le Moan salue une "belle émulation collective". Reportage.
Les Innovation Days ont réuni 1 200 personnes

Des pin's flockés "IoT", des t-shirts aux motifs de Sigfox, des tasses de café par centaines, des gens en costume et d'autres en claquettes, des ascenseurs qui n'en finissent pas de faire les allers-retours entre "la passerelle" et "le roof"... Les Innovation Days oscillent entre la grande fête de voisinage entre startups et le salon business. La semaine dernière, 1 200 personnes se sont ainsi rendues à Labège pour participer à l'événement "IoT" de l'automne.

"Gagner en visibilité"

Nicolas Michel, cofondateur de la startup Unooc hébergée dans l'IoT Valley, tient un stand sur le 'showroom' :

"Nous sommes là pour faire des rencontres et gagner en visibilité. On ne fait pas le décompte des cartes de visite échangées à la fin de la journée, mais on sait si cela a été fructueux en fonction de la qualité des échanges. Le bilan d'une telle journée n'est pas un bilan comptable, c'est un ressenti."

 Idem pour Laurent Députié, de la startup Ubixr :

"L'événement a une plus grande ampleur que l'année dernière et les entreprises sont plus matures, ce qui apporte une vraie valeur aux Innovation Days. Le passage incessant devant notre stand nous permet de nouer des contacts, pourquoi pas de nature commerciale."

Ainsi, les fondateurs de la startup ont pu échanger avec Nicolas Gaume, directeur de la division "developer eXperience" du géant Microsoft, ou encore avec Willy Braun, directeur général de l'association France Digitale.

Néanmoins, plusieurs têtes d'affiches n'ont finalement pas fait le déplacement à Toulouse, comme Marie Ekeland, fondatrice du fonds Daphni, Brad Feld, cofondateur de l'incubateur américain Techstars, ou encore Kwame Yamgnane, cofondateur de l'École 42 (créée et financée par Xavier Niel).

"C'est souvent comme ça quand on organise un événement, dédramatise Ludovic Le Moan, tout juste arrivé de Téhéran une heure plus tôt. De toute façon, quand on veut faire venir les gens à Toulouse, c'est toujours un peu la galère !"

Naviguant entre les stands, le président de l'IoT Valley et PDG de Sigfox se dit quoi qu'il en soit "super content".

"Meetup", "Keynote" et "Demo Day"

Plusieurs temps forts ont marqué les Innovations Days 2015, notamment les pitchs de 10 startups toulousaines à Paris, mais également quelques interventions remarquées à l'IoT Valley. Parmi les guest stars, Luc Julia, vice-président innovation chez Samsung, est venu évoquer son amour de la Silicon Valley lors d'un keynote qui a fait salle comble. Ancien de chez Apple passé chez Samsung, ce spécialiste de l'innovation croit en "l'émulation collective : faire avancer les choses ensemble, mettre dans le même endroit les gens qui ont les idées et les gens qui ont de l'argent".

Sur le concept même d'incubateur, Raouti Chehih, directeur général d'EuraTechnologies (incubateur de startups à Lille), était très attendu, son premier fan étant Ludovic Le Moan lui-même. Lors d'un échange en public, les deux entrepreneurs ont partagé leur vision de ce que doivent être les lieux d'accueil des startups :

"Dans un incubateur, tout est fait pour rester en vase clos, mais il ne faut surtout pas, prévient Raouti Chehih. Il faut tester son idée, rencontrer ses futurs clients, et arrêter de penser que l'on va se faire voler ses idées. Les startups doivent être en face de la réalité du marché."

 Et si un projet n'est pas bon ?

"Si un projet n'est pas bon, il faut le dire. Il faut savoir dire à un porteur de projet : ton projet ne tient pas la route, et tu es le dixième à venir me voir avec un projet de stylo connecté."

Ambiance bon enfant

Plusieurs autres petites conférences ont fait intervenir des startups (Ubleam, Scentys...) et grands groupes locaux (Airbus, SPIE...). Trois startups ont également eu l'occasion de pitcher leurs projets, à l'image de David Keribin, de Cityméo. En oubliant son texte (et en réagissant avec humour), le jeune chef d'entreprise a provoqué l'hilarité de la salle.

"Je sais qu'il y a dans la salle le fondateur de Lima (startup française du cloud, NDLR), il faut absolument que j'aille lui parler pour rattraper le coup", confie le startupper après sa prestation.

Dans le public, beaucoup de startuppers de l'IoT Valley, mais pas seulement. Certaines personnes hébergées à La Cantine sont venues "dire bonjour aux copains". Les représentants des grands groupes, en costume cravate, sont attentifs. Partout, les organisateurs courent entre les étages, téléphone à la main.

Mais tous, inébranlablement, posent la question : "as-tu fait le saut à l'élastique ?"

Dans les fenêtres vitrées de l'IoT Valley, en effet, se reflète le grand saut de ceux, qui, de l'autre coté de la route, ont décidé de se lancer du haut d'une immense nacelle.

"Je vous conseille de le faire après la digestion", glissent certains observateurs avisés.

"Je l'ai fait, c'est génial", s'amuse quant à lui le président de l'IoT Valley Ludovic LeMoan.

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