Immobilier : neuf ou ancien, la région Occitanie surclasse le marché national

Plus vite, plus haut. Voilà qui résume l’activité immobilière en Occitanie en 2016 par rapport au reste du territoire, que ce soit dans le neuf ou l'ancien, à Toulouse ou Montpellier. Pour 2017, les experts du Crédit Foncier livrent des perspectives optimistes malgré l'impact potentiel de l'élection présidentielle.
Quartier des Carmes à Toulouse

Avec une hausse du volume de transactions de 10 % dans l'ancien en 2016 (contre 6 % au niveau national), selon le Crédit Foncier et de 15 % selon les notaires, le marché immobilier ancien se porte à merveille en Occitanie. Pour les logements anciens comme les logements neufs, cette région connaît une dynamique immobilière plus forte que la moyenne nationale.

"Ce dynamisme s'explique par un important flux migratoire, le plus fort en province. La région Occitanie attire en effet 54 000 habitants supplémentaires chaque année, soit l'équivalent d'une ville comme Narbonne. Au cours des vingt-cinq dernières années, la population a crû de 23 % en région Occitanie, soit la progression la plus élevée de toutes les régions et une hausse qui correspond au double de celle enregistrée au niveau national," pointe ainsi Nicolas Pécourt, directeur de la communication du Crédit Foncier.

Bonne nouvelle cependant, cette flambée de l'activité n'a pas entrainé de hausse des prix. Dans l'ancien, les appartements ont augmenté de 0,3 % à Toulouse et de 0,2 % sur l'ensemble du département, mesurent les notaires dans leurs dernières statistiques. Du côté du Crédit Foncier, les chiffres font apparaître quelques variations selon les villes. Maisons et appartements confondus, les prix se valent à Toulouse et Montpellier à (2 801 €/ m2), ils s'affichent à 2 210 € à Nîmes, 1 486 € à Tarbes et 1 277 € à Castres. Sans surprise, ce sont les deux départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault qui affichent les prix les plus élevés.

Le marché favorise les jeunes acquéreurs

Dans Toulouse intra-muros, la cote des quartiers n'a pas évolué selon les notaires. Saint-Étienne, Saint-Georges, et les Carmes constituent toujours le trio gagnant avec des prix médians supérieurs à 4 000 €/m2 sur le marché des appartements. Saint-Aubin et la place Dupuy ont connu une forte progression à 3 800 €/m2 en hausse de 8,7 %. C'est aussi le cas du Faubourg Bonnefoy ou encore du Pont des Demoiselles.

Sur le marché des maisons individuelles, le prix moyen est plus élevé à Toulouse qu'à Montpellier, estime le Crédit Foncier qui relève un prix moyen à 345 970 euros à Toulouse, 322 575 euros à Montpellier et 309 729 euros à Sète. "D'ailleurs à Toulouse, les acheteurs n'ont pas hésité à augmenter leur budget de 20 000 à 30 000 € ces derniers mois, " indique Philippe Pailhès, expert immobilier à la chambre des notaires de Haute-Garonne. Un regain de pouvoir d'achat que le Crédit Foncier évalue à 7 % en moyenne en 2016 et qui s'explique avant tout par des conditions d'emprunt hyper favorables.

À Toulouse rive gauche, dans les quartiers de Saint-Cyprien, Patte d'oie, et Casselardit, les jeunes acheteurs en ont particulièrement profité. "72 % de nos clients ont moins de 40 ans," mesure un agent immobilier d'une importante agence du secteur

Dans le neuf, une progression spectaculaire

En matière de logements neufs, le bilan 2016 est flamboyant en Occitanie. Sur l'année glissante, les mises en chantier de logements neufs ont progressé de 26 % -contre "seulement" 13 % au niveau national- et de 16 % pour les permis de construire. La région pointe au 4e rang des régions françaises en termes de ventes.

Les prix atteignent désormais 3 742 €/m2 en moyenne à Toulouse intra-muros et 3 609 € sur l'ensemble de l'Occitanie. Contrairement au marché de l'ancien, les conditions d'emprunt ont en revanche favorisé une majorité d'investisseurs. Ils ont représenté 75 % des acheteurs de logements neufs à Toulouse en 2016.

La présidentielle peut-elle ralentir le marché ?

Si le début de l'année 2017 a commencé sous les meilleurs auspices avec un premier trimestre extrêmement dynamique, la question de l'impact éventuel du scrutin présidentiel sur le marché immobilier se pose désormais.

Le Crédit Foncier a mesuré les effets des sept dernières élections présidentielles sur le secteur. Sur la base de ces résultats, la banque a observé d'une part une hausse de 4,6 % des transactions immobilières dans l'ancien l'année précédent l'élection présidentielle, d'autre part une baisse de 3,8 % des transactions immobilières dans l'ancien l'année de l'élection présidentielle. Seule l'année 2002 n'a connu aucune baisse.

Enfin une reprise de 2,3 % des transactions immobilières dans l'ancien l'année suivante.

Dans un premier temps, le maintien de taux d'intérêt bas et la poursuite du dispositif Pinel jusqu'à la fin de l'année devraient permettre de garder un marché dynamique. Pour mesurer l'impact réel du scrutin, il faudra en revanche patienter encore quelques mois.

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