Transports du futur : quelle place pour l’Occitanie dans ce marché aux horizons multiples ?

Ce Mardi 7 Novembre, CGI et La Tribune Toulouse réunissaient, au Meeting Lab, les grands acteurs locaux de l’Ingénierie, de l’Industrie et du Transport, pour débattre de la place que pourrait occuper l’Occitanie sur le marché de la mobilité du futur.
CGI et La Tribune Toulouse lors de la matinale sur le transport du futur

« Mobilité », un terme que Dominique Faure, invitée à se joindre aux débats, préfère à celui de « transports » pour les notions de facilités qu'il induit. Car c'est bien là l'objectif premier auquel devront, demain, répondre nos transports. Qu'ils soient chercheurs, constructeurs automobiles ou prestataires de services en technologies de l'information à l'entreprise, tous les intervenants du jour s'accordent pour dire qu'il faut, dès aujourd'hui, tout miser sur l'amélioration de l'expérience usager, qu'il s'agisse de nos transports en commun comme de notre véhicule personnel.

Un but qui permettra, selon Bertrand Raquet, Président de l'INSA, de donner envie aux ingénieurs et entrepreneurs de demain de prendre part à ce projet global d'évolution. Car pour transformer l'essai et devenir LA région de référence des nouveaux transports, il ne suffira pas de capitaliser sur ses savoir-faire historiques et ses grands noms de l'industrie. La question se doit d'être traitée sous l'angle sociétal pour donner à la nouvelle génération de vraies motivations. Sa préoccupation première : « un mariage réussi entre la jeunesse diplômée et ces nouvelles technologies ».

A l'origine de cette conférence-débat, le Vice-Président Senior région Grand Sud de CGI, Laurent Gerin est aujourd'hui convaincu que l'Occitanie possède tous les éléments nécessaires pour réussir économiquement dans sa transition vers les transports du futur et souhaite fédérer les têtes pensantes de cette économie pour « avancer en meute vers le succès ». Et si ces têtes pensantes s'entendent autour des caractéristiques technologiques de nos transports de demain : électriques, connectés et autonomes...elles sont bien conscientes des questions que soulèvent justement ces nouvelles technologies.

Le sujet de l'autonomie des véhicules, terrestres ou aériens, et de leur certification ne peut en effet être évité. « Il n'y a pas de transport autonome, il y a du transport automatique, on doit créer le milieu adapté », nous dit très justement Jean-Paul Laumond, Directeur de Recherche LAAS-CNRS. C'est donc tout un milieu et ses infrastructures qui sont à repenser pour éviter les écueils, tout comme il a fallu s'adapter à l'arrivée des premières automobiles. En accord avec le chercheur sur ce sujet, Yann Barbaux, Président d'Aerospace Valley, soulève, lui, la notion d'acceptabilité. Les systèmes embarqués sont communs au terrestre et à l'aérien mais l'autonomie pose aussi la question de l'emploi et de la perception par les passagers. Une transition qui va, bien sûr nécessiter aussi beaucoup de communication, notamment sur le fonctionnement de ces nouveaux transports : « Pour obtenir des certifications, il faut des bornes au compteur ».

Président du Cercle Stratégique des Entreprises d'Occitanie, Christian Desmoulins assure que le sujet est évidemment au cœur des préoccupations dans tous les ministères. Le Code de la Route évolue en ce sens, l'aménagement des infrastructures est en réflexion et certains constructeurs automobiles se disent même prêts à endosser la responsabilité d'éventuels accidents avec un objectif 100% sécurité.

Pour ce qui est du territoire, Laurent Gerin dresse toutefois un premier constat positif : si Toulouse est bien leader de l'aéronautique, la région Occitanie est aussi riche de ses très nombreux acteurs du transport au sens le plus large du terme. Achat simplifié de billets, autoroutes, transports maritimes, géants du spatial et vélos en libre-service...Le grand Sud n'a pas à rougir de ses savoir-faire en la matière et la très bonne réception de la population à ces nouveaux usages est plus qu'encourageante.

Pour réussir demain, comme le rappelle très justement le Président de Continental Automotive France, Antoine Jouin, il s'agira donc de fédérer universités, communes et entreprises autour d'objectifs communs : offrir plus de liberté, plus de fluidité et plus d'accessibilité...Le dernier challenge sera de communiquer sur ces objectifs et sur le potentiel infini du territoire.

A la tête de Numa Toulouse, Cédric Mallet se réjouit quant à lui du vivier formidable d'ingénieurs diplômés de la région qui permet d'ores-et-déjà de ne plus se poser la question du savoir-faire technique. Reste à savoir si cette jeunesse qui raisonne déjà en terme d'expérience usager et de liberté saura trouver dans le défi de cette transition la motivation nécessaire pour offrir une vitrine d'exception aux transports du futur « made in Occitanie ».

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