Francazal : "Un plan de travaux de 8 millions d'euros sera lancé en septembre"

Où en est Francazal? Il y a trois ans, la Setfa obtenait une concession de 45 ans pour assurer la reconversion industrielle de l'ancienne base militaire avec la promesse d'y investir 10 millions d'euros. A-t-elle réussi son pari ? Interview de Jérôme Arnaud, le nouveau président de la Setfa.
Jérôme Arnaud, nouveau président de la Setfa

Vous venez de prendre la présidence de la Setfa. Cette société qui regroupe Edeis, l'aéroport Toulouse-Blagnac et la CCI de Toulouse a obtenu en 2014 la concession pour 45 ans de l'aéroport de Toulouse-Francazal. 10 millions d'euros d'investissements sur cinq ans étaient prévus pour assurer la reconversion de l'ancienne base militaire. Où en est-on ?

Depuis trois ans, deux millions d'euros d'investissements ont déjà été engagés. Cette première phase de travaux a permis d'aménager l'aérogare. Nous avons aussi implanté des stations de lavage et de carburant, ces équipements font partie des pré-requis pour que des entreprises aéro-industrielles viennent s'installer à Francazal. Actuellement, une trentaine de sociétés qui emploient 200 salariés sont venues s'implanter sur le site.

L'arrivée du constructeur mondial d'avions à hélices ATR est pour nous un gage de crédibilité et de notoriété. En plus du secteur aéro-industriel, nous avons pu accueillir des entreprises innovantes dans le secteur des drones (Airborne Concept par exemple), la société de navettes autonomes EasyMile et la société californienne Hyperloop souhaite également s'y installer. La reconversion du site est un projet à long-terme sur 45 ans et nous allons progressivement monter en puissance.

inauguration ATR Francazal

Hangar d'ATR à Francazal (Crédit : Rémi Benoit).

Lire aussi : Hyperloop à Toulouse : Dirk Ahlborn, PDG d'HTT, s'exprime pour la première fois

De nouveaux travaux sont-ils prévus ?

Nous allons lancer en septembre une deuxième phase de travaux sur trois ans. Huit millions d'euros d'investissement seront engagés dont trois millions pour s'assurer de l'étanchéité des hangars où s'installent les entreprises. Nous allons également développer des "taxiways" (voies de circulation pour les avions d'un aérodrome, NDLR). D'autres équipements pourraient rapidement voit le jour. Nous avons par exemple une demande très forte pour installer un restaurant inter-entreprises. C'est parfois un pré-requis demandé par les entreprises pour s'implanter sur site. Nous allons probablement lancer un appel d'offres pour recruter un professionnel pour transformer l'ancien restaurant militaire. Par ailleurs, la faible offre hôtelière voire l'absence d'hôtels à proximité de Francazal est un frein, nous menons une réflexion sur ce point.

francazal

Hangars et aérodrome de Francazal (Crédit : Rémi Benoit).

En début d'année, la gestion de 18 aéroports français dont ceux de Francazal et Tarbes est passée entre les mains du groupe Edeis suite au départ du groupe canadien SNC-Lavalin. Quel impact a ce changement d'actionnaire sur l'activité et l'emploi ?

Les équipes restent les mêmes, il n'y a aucune crainte à avoir au niveau des effectifs, ce qui change, c'est l'actionnaire. Avec Edeis, les infrastructures aéroportuaires vont être au cœur de l'activité du groupe puisqu'elles vont représenter la moitié du chiffre d'affaires et la moitié des effectifs (500 collaborateurs travaillent sur les 18 aéroports, le groupe Edeis compte 1100 salariés, NDLR ). Ce n'était pas du tout le cas de SNC-Lavalin qui dispose de plus 45 000 salariés à travers le monde.

SNC-Lavalin s'est retiré de la gestion des aéroports car ses actifs n'ont pas atteint la rentabilité escomptée. Comment comptez-vous y remédier afin que la situation ne se répète pas?

Nous avons deux axes de développement : l'aviation d'affaires et l'immobilier. L'aviation d'affaires représente une toute petite partie de notre activité, c'est 10% de notre chiffre d'affaires (CA de 2 millions d'euros en 2016) et nous avons enregistré 250 mouvements d'avions sur l'année 2016. Mais cette activité nous permet d'accompagner le tissu économique local. La partie immobilière correspond désormais à 90% de notre chiffre d'affaires. C'est un vrai succès puisque tous les hangars de l'ancienne base militaire sont occupés par des entreprises. Un nouvel hangar de 4600 m2 va être libéré par les militaires pour lequel nous venons de lancer un appel d'offres. 30 à 50 emplois pourraient être créés sur place avec l'arrivée d'une nouvelle société.

Par ailleurs, en libérant les parcelles constructibles sur le site (15 000 m2), on pourrait tripler la surface de hangars disponibles pour les entreprises. L'autre piste de développement immobilier est de créer une zone d'activités sur l'ancienne base vie militaire, on pourrait y accueillir des entreprises du secteur tertiaire. Francazal offre un bol d'air à ces sociétés de l'aéro-industrie étant donné que l'aéroport Toulouse-Blagnac est saturé et qu'il existe peu de foncier disponible dans l'agglomération.

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Commentaire 1
à écrit le 06/03/2018 à 16:23
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n'essayé jamais de passé le mur du son dans un tube avec un engin de translation en sutantion magnétique cela risquerai de faire tout drôle

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