L'Occitanie travaille à la création d’un centre technique de la cybersécurité

Dotée sur son territoire d’entreprises innovantes, la région Occitanie n’a d’autre choix que d’être performante dans le domaine de la cybersécurité pour accompagner ses acteurs économiques. Déjà vu comme un modèle sur la scène nationale, la région a pour projet la création d’un centre technique de la cybersécurité consacré aux TPE et PME.
La création d'un centre technique de la cybersécurité est en préparation en Occitanie

"Nombreuses sont les entreprises à ne pas réaliser les dangers auxquels elles doivent faire face aujourd'hui. Pourtant, la criminalité informatique est en croissance constante. Protéger ses données est devenu un enjeu majeur et de compétitivité pour nos entreprises", tel est le bilan de la situation réalisé par Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région Occitanie, en charge du développement économique, de la recherche, de l'innovation et de l'enseignement supérieur lors des Rencontres Cybersécurité d'Occitanie mercredi 10 mai.

Les récents événements ne font que conforter ses propos. Depuis vendredi 12 mai, un "rançongiciel" appelé WanaCryptor 2.0 a touché 200 000 personnes dans 150 pays selon Europol, parmi lesquelles une usine Renault ou encore des hôpitaux britanniques. Ce logiciel oblige les utilisateurs des appareils piratés à payer une rançon pour récupérer les données stockées sur l'appareil en question.

Dans la région Occitanie, mardi 16 mai, aucune entreprise ou collectivité territoriale ne s'était, pour l'heure, déclarée comme victime de ce logiciel malveillant. Doit-on y voir le fruit d'une politique régionale forte en matière de cybersécurité ?

La région Occitanie, une région de data

La vice-présidente de la Région, pas surprise par l'ampleur de cette attaque, appelle à une prise de conscience et au besoin de s'informer autour de cette thématique de la cybersécurité.

"Il doit y avoir une prise de conscience généralisée en termes de protection des données, aussi bien dans les établissements scolaires, les universités, que dans toutes les entreprises de tous les secteurs d'activités. L'Occitanie, qui est une région de data avec ses acteurs de l'IOT, de l'aérospatial, de l'aéronautique et de la météorologie notamment, se doit d'être performante dans le domaine de la cybersécurité", estime Nadia Pellefigue.

Pour elle, une région ne peut être forte dans les domaines de l'industrie et de la R&D comme l'est l'Occitanie si elle n'est pas forte dans la protection de ses données. "Une réflexion dans ce sens a donc été initiée au sein de la région en 2013, débouchant sur la création du think thank Prissm, en collaboration avec l'agence de développement économique de l'export et de l'innovation Madeeli", ajoute l'élue. Depuis 2014, cet organisme réunit les acteurs régionaux (privés et publics) de la cybersécurité dans le but de développer ce marché et d'en faire un levier de croissance économique. Grâce à ses diverses initiatives, l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (Anssi) qualifie la région Occitanie de "très avancée sur le sujet", par rapport à d'autres régions.

Bientôt un centre technique de la cybersécurité à destination des TPE et PME ?

Mais Nadia Pellefigue refuse cette posture de leader en la matière et voit plutôt la région comme un contributeur national de la question. Elle souhaite que les solutions conçues en Occitanie soient applicables également sur le reste du territoire français. La Région travaille donc actuellement sur l'ouverture d'un espace de démonstration de l'offre régionale en matière de cybersécurité.

Autre projet en gestation, la création d'un centre technique de la cybersécurité à destination des TPE et PME, annoncée lors de la 3e édition des Rencontres Cybersécurité Occitanie.

"Ce centre technique serait un lieu dans lequel serait mutualisé tous les outils de cybersécurité disponibles dans la région. Il permettrait à toutes les TPE et PME, de tous les secteurs d'activités, d'améliorer leur système informatique afin de protéger au mieux leurs données. Ce type d'entreprises n'ayant que très rarement les moyens de s'offrir ces services, contrairement aux grands groupes. Les bénéficiaires pourraient également y faire certifier leurs innovations", dévoile Nadia Pellefigue.

Ce projet n'étant qu'au stade des discussions, aucune date d'ouverture n'est pour le moment fixée.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.