Delair-Tech se projette en futur leader mondial du drone civil

En six ans, la startup toulousaine s'est imposée parmi les leaders français du drone grâce à un positionnement stratégique sur les engins à voilure fixe. En pleine croissance à l'international, Delair-Tech va embaucher 15 salariés d'ici la fin de l'année.
Delair-Tech réalise déjà 70% de chiffre d'affaires à l'étranger.

Avec 7 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2016 et 120 salariés à son actif, la startup toulousaine Delair-Tech est devenue en quelques années l'un des leaders français du drone, en concurrence directe avec des entreprises hexagonales comme Redbird ou Delta Drone. Pour s'imposer dans ce secteur hyperconcurrentiel, les créateurs de la société ont eu la bonne idée de miser sur le drone professionnel plutôt que sur le jouet pour enfant. "Nous voulions répondre à un besoin des industriels pétroliers qui étaient confrontés à un déficit de surveillance sur les pipelines. Nous avons ciblé dès le départ les grands comptes (à l'instar de la SNCF ou Enedis, NDLR)", explique Michael de Lagarde, président de la société fondée en 2011.

Plutôt que de s'engouffrer dans le marché encombré du drone multirotors (à plusieurs hélices), Delair-Tech fait le choix d'engins à voilure fixe qui ressemblent à des avions.

"Le drone multirotors a l'avantage d'être plus maniable et de pouvoir voler sur place mais seule une voilure fixe permettait de réaliser de la surveillance sur de longues distances en demandant trois à quatre fois moins d'énergie", poursuit l'entrepreneur.

Et au lieu de se concentrer uniquement sur la fabrication de drones, la jeune société fournit aussi des logiciels d'analyse des données récoltées par les drones. Elle propose aussi à de grandes entreprises qui ne souhaitent pas gérer en interne l'activité drone de leur fournir un service complet, du choix du drone à l'analyse des données.

"Nous sommes présents sur toute la chaîne de valeur du drone : le hardware (fabrication de l'engin), le software (les logiciels) et le service", résume Michael de Lagarde.

15 embauches d'ici fin 2017

Le fondateur souhaite désormais devenir l'un des leaders mondiaux du drone civil. Delair-Tech réalise déjà 70% de son chiffre d'affaires à l'étranger, et dispose d'un bureau commercial à Singapour. L'entreprise vient d'ouvrir une filiale à Los Angeles pour conquérir le marché américain en plein essor. Elle a aussi racheté l'an passé Gatewing, filiale du groupe américain Trimble, et a ainsi doublé sa capacité de production.

Pour soutenir cette croissance à l'international, la société a réussi en 2016 à lever 13 millions de dollars auprès d'Andromède société de la famille Hériard-Dubreuil et de BPI France. Delair-Tech compte par ailleurs recruter 15 salariés supplémentaires d'ici fin 2017, principalement pour le marketing. Ces embauches permettront de consolider l'entreprise qui s'est installée à Labège fin 2016. À l'étroit dans ses anciens locaux aux Arènes, Delair-Tech a en effet déménagé dans un bâtiment de 2 490 m2 sur l'Innopole, quadruplant ainsi sa surface de travail. Première startup toulousaine à recevoir le pass French Tech en juin 2015, la société a renouvelé en mai dernier ce label qui distinguent ces jeunes entreprises françaises en hypercroissance.

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