Présidentielle : les propositions du Medef Haute-Garonne pour relancer l'économie

Face à l'imminence du premier tour de la présidentielle, le Medef de Haute-Garonne a voulu interpeller les candidats en listant une dizaine de mesures nécessaires selon eux pour relancer l'économie française.
Pierre-Marie Hanquiez, président du Medef 31, s'inquiète de résultat de la présidentielle.

"Les programmes de certains candidats à la présidentielle nous font craindre le pire", a lancé Pierre-Marie Hanquiez, président du Medef 31, en ouverture de la Tribune des Entrepreneurs. Cet événement annuel, initié par l'organisation patronale, s'est tenu le 13 avril dernier à Castelmaurou, près de Toulouse. Quelques heures plus tard, à son tour, le président national du Medef Pierre Gattaz a tenu un discours alarmiste devant les chefs d'entreprises, craignant "le spectre d'un second tour Mélenchon - Le Pen" et "le scénario catastrophe d'une sortie de la France de la zone euro".

Lire aussi : Présidentielle : à Toulouse, le discours alarmiste de Pierre Gattaz devant les chefs d'entreprises

À quelques jours du premier tour de la présidentielle, les chefs d'entreprises du Medef Haute-Garonne ont donc décidé d'interpeller les candidats en livrant une série de 12 recommandations en matière économique.

Alléger le code du travail et assouplir les 35 heures

"Sous Sarkozy, la dette de la France s'est accrue de 600 milliards d'euros et 793 000 personnes de plus ont été recensées parmi les chômeurs de catégorie A. Sous Hollande, la dette a augmenté de 400 milliards d'euros et le nombre de chômeurs a progressé de 600 000 personnes", constate Alain Rabary, PDG de Val Software.

Pour le dirigeant, la priorité est d'alléger le code du travail : "le travail change, le droit du travail doit changer aussi". Gérard Trullen, président de l'imprimerie Chabrillac, complète : "Le code du travail compte 3 400 pages. Il faudra recentrer le code du travail sur l'essentiel, autrement dit qu'il contienne uniquement les normes sociales de base, le reste étant régi par des accords au sein de l'entreprise."

Autre revendication du patronat : assouplir les 35 heures. "Il faudrait que l'employeur puisse faire travailler les salariés 35 heures ou 39 heures selon les besoins de l'activité. Aujourd'hui, la culture du loisir prend le pas sur la culture du travail. Or, il faut travailler plus pour gagner plus", scande Gilles de Raffin, dirigeant du groupe R-Méca, reprenant le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Supprimer certains seuil sociaux et l'ISF

Gilles de Raffin propose également de supprimer certains seuils sociaux "qui empêchent d'embaucher". "Il faudrait supprimer le seuil de 9 salariés et repousser à plus de 99 salariés les obligations actuelles imposées à une entreprise de plus de 49 salariés", explique-t-il.

Enfin, Alain Rabary estime qu'il "faut supprimer l'ISF (impôt sur la fortune) qui fait fuir les investisseurs".

L'intégralité des propositions du Medef 31 est visible dans le document ci-dessous :

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