Le chocolatier tarnais Yves Thuriès rachète le confiseur parisien Maiffret

L'enseigne de chocolaterie Yves Thuriès vient d'acquérir la chocolaterie-confiserie de Sèvres et sa marque Maiffret. Dotée désormais de 71 magasins en France, l'entreprise tarnaise veut renforcer sa présence en région parisienne et prévoit d'atteindre la barre des 100 magasins d'ici à 3 ans.
Les chocolats Yves Thuriès ont été rachetés par le groupe Salpa en 2013

La chocolaterie Yves Thuriès accélère son développement. Elle a été lancée en 2000 par l'artisan tarnais Yves Thuriès, auréolé par deux fois du titre de meilleur ouvrier de France (en glaces, sorbets, entremets glacés d'une part et en pâtisserie, confiserie). Rachetée en 2013 par la Société alsacienne de participations agroalimentaires (Salpa), l'entreprise vient d'annoncer le rachat de la chocolaterie de Sèvres et de sa marque Maiffret, qui dispose de 6 magasins en région parisienne.

"Nous sommes déjà fortement implantés dans le Sud-Ouest avec 25 magasins entre les Landes et Montpellier. Nous voulons renforcer le maillage territorial notamment à Paris", avance Sylvain Quidel, directeur général des chocolats Yves Thuriès.

Lire aussi : Yves Thuriès, les chocolats à la conquête de la France

100 magasins "mais pas plus"

Avec le rachat de Maiffret, le chocolatier dispose désormais de 71 magasins (19 succursales, le reste en franchise) dont 12 à Paris. Et ce développement devrait se poursuivre.

"L'objectif est d'atteindre la centaine de magasins d'ici à deux-trois ans, dont 25 en propre, ce qui représente un investissement de 5 millions d'euros. Mais nous n'irons pas au-delà, car cela nécessiterait d'entrer dans une logique plus industrielle et de baisser les standards de qualité des produits", détaille le directeur général.

La société se positionne d'ailleurs comme chocolatier-récoltant après avoir acheté 400 hectares de plantations de cacao en Équateur en 2014 ainsi que 200 hectares de noisetiers, utilisés pour la praline. "Nous maîtrisons toute la chaîne de production, 100 % du cacao utilisé pour la fabrication proviennent de nos plantations. Le montage est réalisé à la main sur notre site de Marssac-sur-Tarn, qui emploie une quarantaine de personnes", poursuit-il. Sur le plan marketing, le responsable estime qu'il s'agit d'un élément différenciant vis-à-vis de la concurrence en plus du label de meilleur ouvrier de France.

15 à 20 % du chiffre d'affaires à l'export

Depuis 2013, la chocolaterie a ouvert une filiale aux États-Unis. "Le bilan est satisfaisant même si, proportionnellement, notre activité est sous-développée par rapport au potentiel que représente ce pays. Pour le moment, les chocolats sont vendus dans des enseignes haut de gamme, l'équivalent de l'espace Gourmet des Galeries Lafayette. Il faudrait que nous trouvions un partenaire de ce type pour pouvoir ouvrir des magasins aux États-Unis mais, pour le moment, ce n'est pas en projet", précise le directeur général. Les chocolats Thuriès sont vendus par ailleurs dans des épiceries haut de gamme au Japon. L'export représente 15 à 20 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Cette dernière a réalisé 15 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'année 2016 et espère dépasser la barre des 20 millions d'euros à terme, avec l'ouverture supplémentaire de magasins.

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