Vous avez pris depuis le 1er mars la suite de Pierre Clément à la tête de la direction d'Orange Sud. Quelles sont vos priorités pour le groupe ?
Tout d'abord, je veux renforcer la proximité avec les clients sur l'ensemble de la grande région. Nous allons lancer cette année une dizaine de nouveaux espaces appelés Smart Stores. Ces boutiques permettront de tester tous les équipements comme à la maison. Il existe déjà un Smart Store à Montpellier et, très prochainement, nous lancerons un espace à Blagnac puis sur tout le territoire.
Ensuite, ma priorité est l'innovation avec le lancement de notre nouvelle Livebox le 19 mai prochain. Au-delà de l'aspect technique, elle permet de répondre aux besoins actuels de nos clients : la fibre optique, la mobilité avec la possibilité de bénéficier de l'ensemble des équipements dans toute la maison, mais aussi le stockage de données en toute sécurité.
Enfin, la troisième priorité est l'aménagement du territoire avec le déploiement des réseaux (fibre, ADSL).
Votre prédécesseur a annoncé dans les colonnes de La Tribune Toulouse en janvier la construction d'un campus à l'est de Toulouse pour accueillir 1 000 collaborateurs d'ici à 2019. Le lieu définitif est-il choisi ?
Nous avons toujours plusieurs pistes mais l'appel d'offres sur une localisation précise sera lancé à la fin de l'année. Nous privilégions le secteur de Toulouse Métropole (plutôt que le Sicoval, NDLR) desservi par le métro. Ce campus sera un lieu avec un esprit d'innovation, à la fois au niveau des méthodes de travail collaboratives mais aussi pour permettre un meilleur équilibre vie personnelle/vie professionnelle des salariés, avec un plan de déplacement d'entreprise via des transports doux.
Orange Sud a ouvert en début d'année Villa Tolosa, un espace de 400 m2 dédié aux startups dans les locaux de Blagnac. Quelle est sa vocation ?
Villa Tolosa est un nom provisoire, la véritable identité sera dévoilée lors de l'inauguration officielle du lieu prévue à la rentrée prochaine. Ce lieu a vocation à accueillir des startups de toute la France en lien avec le numérique et les objets connectés, notamment des startups qui travaillent sur la technologie LoRa (le réseau bas débit des objets connectés concurrent du labégeois Sigfox, NDLR), ou qui sont dans le secteur de la télémédecine (ex : Telegrafik)... Plusieurs startups sont déjà venues dans les locaux depuis le début d'année. Sa spécificité est d'être un espace de coworking et pas seulement un lieu d'hébergement.
L'un des concurrents d'Orange, SFR, planche sur une offre mobile incluant des abonnements presse. Est-ce une piste d'innovation que vous recherchez à travers les startups ?
Pour l'heure, le réseau est au cœur de la stratégie du groupe. L'une des pistes de diversification est la banque, puisque Orange va lancer sa propre banque (Orange Bank).
Orange a lancé au niveau national un plan de transformation numérique. Trois syndicats (CGT, Sud, CFE-CGC) ont rejeté l'accord, craignant une manière de ne pas compenser les départs à venir (voir encadré ci-dessous). Ils s'inquiètent aussi de l'utilisation des données des salariés. Comment répondez-vous à ces remarques ?
Il faut que ce que nous faisons vivre à nos clients soit vécu à l'intérieur de l'entreprise. Depuis quelques années, nous avons lancé plusieurs initiatives pour rapprocher les salariés du monde digital. L'ensemble des salariés ont reçu un smartphone 4G. Nous avons également mis en place des réseaux sociaux internes pour permettre l'apprentissage des nouveaux usages de la société. Mais le groupe ne veut pas dissocier le digital et l'humain. Nous portons une attention toute particulière à l'équilibre entre la vie privée et la vie personnelle et nous militons pour un droit à la déconnexion (une notion prônée par l'ex-DRH du groupe Bruno Mettling dans un rapport présenté à Toulouse).
Combien de recrutements prévoyez-vous au cours de l'année 2016 ?
Orange prévoit 140 embauches en CDI sur la région LRMP en 2016 (sur un effectif total de 8 000 collaborateurs, NDLR). Ces recrutements concernent principalement le domaine des réseaux et de la relation client. Par ailleurs, nous accueillons 280 jeunes en alternance (contrats d'apprentissage et contrats de professionnalisation), essentiellement dans les domaines de la relation client et des réseaux, mais également dans les domaines informatique et support. Ces chiffres prévisionnels pour l'année 2016 sont sur la même tendance que ceux de l'an dernier.
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