Francazal : Bruno Granja réclame des négociations amiables

Il ne baisse pas les bras. Le porteur du projet de studio de cinémas à Francazal, sévèrement retoqué mardi par la préfecture, a écrit aux services de l'État pour demander des négociations impliquant la préfecture, son concurrent sur l'appel d'offres la société SNC Lavalin, et lui-même. Il dénonce le les méthodes de la préfecture dans la procédure.
Bruno Granja

Alors que le feuilleton « Hollywood sur Garonne » a connu mardi 4 décembre une fin abrupte en voyant l'offre de la société Studios Toulouse Francazal rejetée dès la première sélection, Bruno Granja répond point par point aux différents reproches qui sont faits au dossier.

- Sur le prix du foncier : "La préfecture indique que nous avons proposé une offre nettement inférieure à l'estimation domaniale. Or, l'État, dans son appel d'offre, ne donne aucune estimation. Par ailleurs, nous devions obtenir avant le 15 novembre une estimation du coût de la dépollution pour affiner notre offre, nous n'avons jamais reçus ces documents. Notre offre avoisine les 17 M€, l'État en attendait entre 20 et 25 millions."
- Sur les modalités de paiement : "Nous avons proposé un paiement en deux phases, le but étant de mettre en œuvre la deuxième partie du chantier en 2016, une fois que la première partie serait opérationnelle. On ne conçoit pas 25 hectares de studios de cinéma professionnels et de site touristique et de loisirs en une seule fois."
- Sur les conditions suspensives: "Quand on achète un terrain pour construire une maison, on attend d'être sûr d'avoir un permis de construire. Ici, c'est la même chose, cela relève du bon sens. À ce jour, la parcelle de Francazal n'obéit à aucune règle d'urbanisme. Voilà la raison pour laquelle notre offre est soumise à une condition suspensive."
- Sur la trop petite taille financière de STF (Studio Toulouse Francazal) : "Cette société est nouvelle, je l'ai créée pour porter l'opération. Une grande banque nationale privée et des partenaires professionnels sont engagés financièrement, à hauteur de plusieurs millions d'euros. Le dossier est fourni en notes et courriers qui attestent de partenaires financiers solides, qui ont eux-mêmes fait des études pour vérifier la faisabilité du projet. La convention de co-développement signée avec Icade en juin dernier tient toujours et porte sur trois volets: la négociation foncière, le montage des opérations et l'investissement."

Négociations amiables

Bruno Granja a déposé une demande officielle d'entamer des négociations amiables pour convaincre l'Etat de la solidité de son projet. « A la suite de ces négociations, que permet la loi, l'État pourra déclarer l'appel d'offres infructueux ou donner raison a un des candidats." Il ajoute que "si un nouvel appel d'offres à lieu dans 6 mois, les Studios Raleigh n'auront peut-être pas la patience d'attendre".

Manque de transparence
Enfin, Bruno Granja s'interroge sur les méthodes de la préfecture dans la procédure : "les médias ont été avertis avant moi que l'offre était rejetée. Je n'ai reçu aucun courrier officiel. J'y vois une volonté de nuire au dossier. Par ailleurs, comment les services de l'État ont-ils pu lire en trois heures des dossiers de plusieurs centaines de pages ? S'il s'agissait d'un rejet pour vice de forme je comprendrais, mais là ce n'est pas le cas." Mardi 4 décembre, l'ouverture des plis des quatre candidatures (deux pour le lot Ouest, 13 hectares à caractère économique et industriel, et deux pour le lot Sud, 25 hectares à caractère économique et culturel) devait avoir lieu à 16h00. Le communiqué de presse annonçant que les 4 offres avaient été retoquées a été envoyé à 19h30.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit

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