L'IAE de Toulouse devient TSM pour booster sa stratégie internationale

L'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'université Toulouse-1-Capitole a décidé de changer de nom pour devenir la Toulouse school of management (TSM). Cette nouvelle marque doit l'aider à s'imposer à l'international dans un contexte de forte concurrence entre les écoles.
L'IAE, devenu TSM, compte 3 000 étudiants.

Fini l'IAE, place à TSM. L'Institut d'administration des entreprises (IAE) de Toulouse change de nom ce mois-ci pour devenir la Toulouse school of management (TSM). Une évolution de marque et de sigle pour un établissement-phare de l'université Toulouse-1-Capitole, installé au coeur du centre-ville et qui compte tout de même 3000 étudiants.

"Cela s'est naturellement imposé, puisque cela s'inscrit dans la droite ligne de notre stratégie menée ces cinq dernières années, explique son directeur, Hervé Penan. C'est le reflet de notre évolution : nous avons fortement accéléré l'internationalisation de notre école, à la fois du point de vue du corps enseignant, de nos étudiants comme de notre offre de formation."

Pour exemple, l'établissement suit une politique originale : bien qu'étant doté d'une école doctorale avec 70 étudiants financés, le nouveau TSM ne procède qu'à du recrutement exogène. "Nous souhaitons en effet que tous nos professeurs aient une expérience internationale. Un doctorant formé chez nous devra avoir exercé ailleurs avant d'espérer être recruté ici", détaille le dirigeant. Côté formation, tous ses départements proposent au moins un cursus 100% en anglais. L'enseignement des langues étrangères a été renforcé, tout comme l'internationalisation des programmes. Un bachelor en langue anglaise a été lancé cette année, et les partenariats européens ont été multipliés. Une stratégie avec des objectifs clairs :

"D'ici trois ans, nous voulons faire passer de 15% à 30% la part de nos étudiants qui choisissent de partir à l'étranger pour un semestre ou une année. Il faut que ce soit une vraie mobilité, qui soit diplômante et avec un contrat pédagogique. Dans le même temps, nous voulons porter à un tiers la part du corps professoral qui soit étranger, ou français ayant eu une position significative dans un établissement étranger", avance Hervé Penan.

Reconnu au niveau régional et national, l'ex-IAE a pour objectif d'acquérir une réelle stature internationale et compte s'ouvrir encore un peu plus vers l'Europe. Parmi ses atouts, notamment, un laboratoire de recherche labellisé comme unité mixte de recherche CNRS.

"Concurrence frontale" avec TBS

L'établissement affiche ainsi les même ambitions scientifiques que la Toulouse school of economics (TSE), autre composante de l'Arsenal, avec laquelle des liens très étroits sont revendiqués.  "Nous nous inscrivons dans le même projet", clarifie son directeur. Les rapports sont d'une autre nature avec Toulouse business school (TBS), l'école supérieure de commerce de la ville rose. Créée en 1903 par la chambre de commerce et d'industrie, elle compte de son côté déjà 5 campus installés entre Toulouse, Paris, Barcelone, Casablanca et Londres, et bénéficie notamment de l'accréditation Equis, référence en Europe...

"Avec TBS, analyse Hervé Penan, nous nous positionnons dans une situation de coopétition (NDLR : collaboration ou coopération de circonstance ou d'opportunité entre différents acteurs économiques qui, par ailleurs, sont des concurrents.) Sur l'offre de formation, nous sommes clairement en concurrence frontale. Mais nous avons aussi, par exemple, signé cette semaine une convention pour associer TBS à notre école doctorale. Sur la question de la formation continue, nous réfléchissons également à la possibilité de créer une offre commune".

TSM se positionne donc sur un marché où la concurrence est déjà très forte. pour compléter sa nouvelle marque, et signaler la qualité de son enseignement, l'établissement ambitionne d'obtenir lui aussi, d'ici trois ans, l'accréditation Equis. Son directeur se positionne également comme "un fervent défenseur des échanges entre écoles de management et grandes entreprises". Des conventions cadres existent déjà avec plusieurs grandes firmes régionales, comme Airbus ou Pierre Fabre et Hervé Penan compte sur sa stratégie internationale pour se renforcer vis-à-vis des entreprises. "Petites ou grandes sociétés, leurs métiers sont nécessairement aujourd'hui à dimension internationale, conclut le dirigeant. Notre offre doit leur permettre d'accompagner leur croissance."

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Commentaire 1
à écrit le 11/10/2017 à 20:51
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Avant de s'appeler l' IAE la nouvelle TSM portait le nom d'Institut de préparation aux affaires crée par le professeur VIGREUX aujourd'hui disparu et que j'ai connu quand j'étais étudiant. Je ne sais si une plaque en hommage à cet universitaire avan...

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