L'Occitanie monte au créneau pour avoir la LGV à Toulouse

Des centaines de décideurs et d'élus locaux se sont rassemblés à Toulouse ce mercredi 4 octobre pour afficher leur soutien à la création d'une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Cet été, Emmanuel Macron a annoncé vouloir recentrer la politique gouvernementale vers "les transports du quotidien".
Carole Delga ce mercredi 4 octobre à l'hôtel de Région à Toulouse

"Non, la LGV n'est pas un caprice d'élus et de quelques chefs d'entreprises. Notre bataille est juste car nous sommes la seule Région écartée des lignes à grande vitesse", fustige Carole Delga. La présidente de la Région Occitanie ouvrait ce mercredi 4 octobre à Toulouse un grand rassemblement d'élus et d'acteurs du monde économique en faveur de l'arrivée de la LGV dans la Ville rose.

Pour rappel, Emmanuel Macron a annoncé au début de l'été vouloir se tourner vers "les transports du quotidien". Le président de la République a précisé que ce nouveau cap serait inscrit dans une loi d'orientation des mobilités attendue pour le premier semestre 2018. "Tant que cette loi ne sera pas adoptée, l''État ne lancera plus de nouveaux grands chantiers", avait-il assuré alors. De quoi mettre un sacré coup dans l'aile du projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Lyon-Turin conforté, le Grand Paris financé

Alors que les Assises de la mobilité se tiennent actuellement à Paris, les élus du Sud-Ouest montent au créneau pour rappeler les engagements pris par les précédents gouvernements. "Sur cette LGV, les engagements de l'État datent de 25 ans. Je crois au respect de la parole", lance Carole Delga.

Les élus notent également une évolution de la position de l'exécutif depuis cet été.

"Je constate qu'il y a quelques mois l'État était fermé à l'idée du projet ferroviaire Lyon-Turin, du canal Seine-Nord, aujourd'hui il va vers un compromis", estime ainsi Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole.

En effet, la semaine dernière, lors d'un sommet France-Italie, Emmanuel Macron a conforté le projet Lyon-Turin. Carole Delga argue également que "pour réaliser le projet du Grand Paris qui coûte 25 milliards d'euros, l'Etat a su trouver les ressources".

Le point faible du projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse reste le financement qui n'est toujours pas bouclé actuellement (l'investissement nécessaire est estimé à 9,2 milliards d'euros en comptant l'aménagement des gares de Bordeaux et Toulouse et le tronçon vers Dax, NDLR). Début septembre, les élus du Sud-Ouest ont proposé au ministère des Transports de s'inspirer du mécanisme que l'Etat a mis en place pour le Grand Paris avec notamment une taxe sur l'immobilier de bureaux et une écotaxe. "Nous allons consacrer le trimestre qui vient à multiplier les démarches pour faire valoir nos propositions", glisse Jean-Luc Moudenc.

Un nouveau rassemblement régional en faveur de la LGV est prévu le 29 novembre prochain à Perpignan.

lgv

Plusieurs centaines de décideurs étaient rassemblées ce mardi à l'hôtel de Région pour afficher leur soutien à la LGV (Crédit : Rémi Benoit).

Les écologistes plaident pour une LGV à 230 km/h plutôt qu'à 330km/h

Parmi les opposants au projet de LGV Bordeaux-Toulouse, figurent les écologistes. "Nous plaidons pour un autre type de ligne à grande vitesse qui irait à 230 km/h comme dans les autres pays européens plutôt qu'à 330 km/h comme les autres lignes françaises. Cela coûterait deux fois moins cher en reliant Paris et Toulouse en 3h35 (au lieu des 3h10 annoncées pour la LGV portée par Carole Delga, NDLR)", lance Gérard Onesta, conseiller régional membre d'EELV. En même temps, je comprends la position de la présidente de Région car la pause annoncée par le gouvernement ne vaut pas pour tout le monde. Je pense à la ligne Lyon-Turin soutenue par copinage avec Gérard Collomb (ministre de l'Intérieur et ancien maire de Lyon) ou le projet Seine Nord par copinage avec Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics et ancien député du Nord)".

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Commentaires 7
à écrit le 06/10/2017 à 15:37
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Les écologistes aaaaah les écologistes et Mr Onesta les mêmes qui s'opposait à la construction du deuxième aéroport toulousain il y a dix ans à grand coup de manif et de bloquage en disant que le TGV etalt mieux environementalement parlant et que le...

à écrit le 05/10/2017 à 13:54
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Qui aurait pu croire que  l’Etat (Et l’état c’est nous ) allait encore payer pour la venue du TGV  à Toulouse en passant par Bordeaux. Et pourquoi Bordeaux? Mr. Juppé a réussi à faire venir le TGV à Bordeaux grâce à un montage financier qui s’appa...

le 05/10/2017 à 16:36
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Je ne sais pas quel âge vous avez, mais, retraité, j'entendais parler de ce type (pas encore nommé) de moyen de transport, lorsque j'étais adolescent... Notez aussi qu'à la même époque, il était absolument sûr que le moyen de transport individuel de ...

à écrit le 05/10/2017 à 13:04
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Quel est l’intérêt ? à part créer un lien symbolique avec Bordeaux. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait tant besoins d’échanges transversaux, les deux métropoles ayant surtout besoin d’être reliées au reste de l’Europe, ou de mailler les territoires...

à écrit le 05/10/2017 à 9:56
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10 milliards pour gagner combien de temps ? Et le rapport de la cour des compte qui indique que la ligne ne pourra pas être rentable, c'est perte et profit ? Macron a raison de recadrer les élus et le petit potentat local qui sont prêts à gaspille...

à écrit le 05/10/2017 à 7:42
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Abandonnez la Liaison Autoroutière Castres Toulouse, polluante, bruyante et coûteuse, pour vous concentrer sur l'obtention de la LGV ... et récupérer 220 M€ !

le 05/10/2017 à 13:59
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Votre commentaire a la vue basse... Et que direz-vous quand dans 20 x ans tous les véhicules seront électriques?? Quand au TGV... C'est un train ringard ! C'est le passé . Vous ne savez même pas qu'une société Canadienne: Hyperloop Transpod s'app...

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