Daniel Segonds affiche clairement ses ambitions pour le pôle. "Nous voulons devenir le leader européen, voire mondial, pour les 8 agrochaînes que le pôle soutient", a annoncé ce mercredi 25 mars à Toulouse le président d'Agri Sud-Ouest Innovation à la veille de l'assemblée générale annuelle de la structure.
Fondé en 2007, Agri Sud-Ouest Innovation est l'un des trois pôles de compétitivité de la région Midi-Pyrénées. Depuis sa création, plus de 331 projets de recherche ont été labellisés sur les 8 filières que privilégie la structure : le maïs, le tournesol, le soja dans le cadre d'une nouvelle filière protéines française, la vigne, les fraises, les pommes, les ovins laitiers et le foie gras de canard. En 2015, trois axes de développement sont privilégiés pour le pôle: l'agroraffinerie, le machinisme agricole et l'optimisation des intrants.
"Le big data est un enjeu national pour l'agroalimentaire"
Autre défi majeur pour l'agroalimentaire cette année : la gestion des données.
"Le big data est un enjeu national pour l'agroalimentaire. Monsanto a récemment investi 1 milliard d'euros pour racheter une société américaine The Climate Corporation, spécialisée dans l'analyse de données météo à destination des agriculteurs, relève Daniel Segonds. Bientôt, nous ne vendrons plus des produits mais le pilotage de l'exploitation agricole."
Dans cette perspective, le président d'Agri Sud-Ouest Innovation aimerait renforcer les synergies à travers toute la France entre les pôles de compétitivité dédiés à l'agroalimentaire. "Nous aimerions pourquoi pas lancer un club sur l'agroalimentaire connecté, lâche-t-il. Les représentants des pôles intéressants, nous avons fait une première réunion informelle à l'occasion du dernier Salon de l'agriculture."
Un logiciel en création avec TSE
pour évaluer l'impact économique des projets
Dernier projet qui devrait voir le jour d'ici à fin 2015, Agri Sud-Ouest Innovation travaille depuis 6 mois avec Toulouse School of Economics (TSE) sur un logiciel pour préciser l'impact sur l'emploi des projets labellisés, par pôle. En effet, depuis 2013, l'État, qui apporte 50 % des ressources du pôle de compétitivité, a fixé de nouveaux objectifs aux pôles et leur demandent expressément d'orienter leur activité vers "les débouchés économiques à l'emploi" et donc de favoriser des projets rentables pour créer le maximum d'emplois. Pour mieux mesurer ces retombées, "les chefs d'entreprise des projets labellisés devront remplir une grille d'information avec toute une série de critères", explique Daniel Segonds. Cet outil devrait être opérationnel d'ici à la rentrée 2015.
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