Les 7 premières places du ShanghaiRanking's Global Ranking of Academic Subjects sont occupées par 7 universités américaines au premier rang desquelles on trouve Chicago, Harvard et Berkeley. Au 8e rang pointe la première université non américaine, London School of Economics and Political Science, puis à nouveau une série d'universités américaines, deux britanniques - Cambridge et Oxford - puis enfin au 17e rang Toulouse School of Economic (TSE), composante de l'Université Toulouse 1 Capitole. Au 45e rang on trouve l'Université Toulouse 1 Capitole dans sa globalité.

"C'est une immense fierté, réagit Corinne Mascala, présidente de l'université. Nous sommes la première université et la seule française dans les 50 premières places. D'une certaine manière, TSE est classée deux fois. Au 17e rang en tant qu'école et à travers le 45e rang attribué à l'ensemble de l'université constituée par l'IAE, le centre de recherche en mathématiques, etc."

Indéniablement le classement de l'Academic Ranking of World Universities tient compte du prix Nobel attribué à Jean Tirole en 2014 pèse dans l'ascension de TSE (48e en 2016) mais pas il y a de nombreux autres critères notamment précise Corinne Mascala :

"Le nombre de publications, le nombre de publications internationales, les publications dans les revues à comité de lecture, la qualité et le renom des enseignants chercheurs. Quoi qu'il en soit et on peut penser ce qu'on veut du classement de Shanghaï, il vaut mieux y être et être bien classé que ne pas y être !"

Dans le classement publié en fin de semaine dernière, les autres universités françaises n'apparaissent qu'au 101e rang avec dans un mouchoir de poche Aix-Marseille Université, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et SciencesPo. "J'y vois la reconnaissance de la politique d'excellence que nous avons mené depuis de nombreuses années, précise Corinne Mascala. Nous recrutons les meilleurs enseignants-chercheurs avec des conditions de travaille les meilleurs possibles."

Idex : pas besoin d'universités mastodontes

La présidente de l'université de droit, économie et gestion va plus loin et estime que cette reconnaissance internationale légitime les positions prises par TSE et par UT1 Capitole dans le débat sur la gouvernance de l'Idex.

"C'est la meilleure preuve qu'une université de 20 000 étudiants peut être visible à l'international. On n'a pas besoin d'un établissement mastodonte et fusionné. D'ailleurs les toutes premières universités mondiales, que ce soit Harvard ou le MIT sont de 'petites' universités et c'est normal car elles peuvent être agiles et expérimenter. Il y a des leçons à en tirer dans le contexte de la discussion sur l'Idex. Notre voix doit être mieux écoutée."

Dans le débat qui a agité récemment la communauté universitaire toulousaine, l'Université Toulouse 1 Capitole a en effet choisi de faire partie de la gouvernance de l'Idex mais a refusé la fusion, de même que l'Isae-Supaero, l'Enac et l'ENVT.

"Pour moi, conclut Corinne Mascala, le classement de Shanghaï conforte notre conviction que pour être visible à l'international (ce qui est l'objectif du label Idex), il ne faut pas être gros, il faut être bon. Marseille ou Bordeaux qui sont des universités fusionnées n'ont rien gagné. Le nombre ne fait pas monter dans les classements, c'est l'excellence."

Le classement de Shanghaï sera à nouveau d'actualité en août. Car après le classement thématique qu'il vient de publier, l'Academic Ranking of World Universities rendra public son classement général, toutes thématiques de recherches confondues.