Appel à candidatures pour une gouvernance privée au MIN de Toulouse

Toulouse Métropole a lancé fin juillet un appel à candidature pour la gouvernance du Marché d'intérêt national de Toulouse. Les postulants devront être des acteurs privés et auront jusqu'au 2 novembre pour déposer leur candidature.
Le Marché d'intérêt national de Toulouse emploie 900 personnes et enregistre 330 millions d'euros de chiffre d'affaires par an.

Le Marché d'intérêt national (Min) de Toulouse se dotera d'une gouvernance privée dès 2017. Surnommé par certains "le ventre de Toulouse", ce lieu emblématique de la Ville Rose est le deuxième Marché d'intérêt national français en termes de tonnage, derrière celui de Rungis en Île-de-France. 95 % des produits alimentaires vendus sur les marchés plein vent de l'agglomération toulousaine y transitent.

Mais à cause d'une dette de 24 millions d'euros, Toulouse Métropole, l'un de ses actionnaires, a voté la fin de la délégation de service public actuelle et son remplacement par un gestionnaire privé. L'appel à candidatures a été lancée fin juillet. Selon Sacha Briand, adjoint au maire de Toulouse en charge des Finances, c'est avant tout une question de sécurité :

"Le Min de Toulouse a une structure financière handicapée par de lourds investissements réalisés depuis quelques années et qui ne peuvent pas être rééquilibrés par l'exploitation. La situation ne pouvant pas trouver de stabilité économique, il nous fallait trouver une solution pour remettre les compteurs à zéro. La seule possibilité était de dénoncer la délégation de service public existante. Le nouveau délégataire aura une situation économique expurgée de la dette antérieure qui sera reprise par Toulouse Métropole".

Des projets déjà bien précis

Le futur concessionnaire privé aura pour mission principale le développement du site du Min, situé dans le quartier de Barrière de Paris. Pour la collectivité, le candidat idéal sera celui qui apportera son expérience dans les marchés de gros et dans la logistique. Une fois l'objectif annoncé par la collectivité dans le contrat de concession, le futur concessionnaire devra assurer non seulement les investissements nécessaires, mais également les conséquences en cas de mauvais résultats.

"Le professionnel aura la possibilité de faire des propositions spécifiques de nature à permettre le développement du Min, en imaginant des activités, des occupations, des coopérations qui peuvent permettre de développer l'activité de gros. De ce fait, nous faisons confiance aux candidats pour ne pas faire des propositions qui auraient pour conséquence de les couler financièrement", précise Sacha Briand.

Au-delà du développement du Min, le futur concessionnaire devra également développer la zone de Fondeyre (située à quelques mètres du marché), qui est en déshérence depuis de nombreuses années. Au programme : rénovation des bâtiments vétustes et du parking routier à l'abandon. L'objectif sera de réaliser de gros investissements pour pouvoir faire de ce lieu une grande zone logistique.

Pour rappel, le Min emploie près de 900 personnes, et enregistre chaque année un chiffre d'affaires d'au moins 330 millions d'euros. Les candidats auront la possibilité de soumettre leur candidature jusqu'au 2 novembre. De novembre 2016 à mars 2017, le futur concessionnaire sera choisi et le contrat sera négocié et rédigé pour prendre effet à compter d'avril 2017.

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