Christophe Bénaroya, nouveau directeur de l'Aerospace MBA de TBS

Il vient d’être désigné à la tête de l’Aerospace MBA de Toulouse Business School (TBS), en remplacement de Jacques Tournut. Une véritable consécration pour celui qui a troqué il y a quelques années le costume de consultant contre les habits d’enseignant. Qui se cache vraiment derrière le sourire affable de Christophe Bénaroya ? Portrait d’un authentique amoureux de l’entreprise, chantre du marketing BtoB.
Christophe Bénaroya dirige depuis peu le MBA Aerospace de l'école de commerce toulousaine

Diplômé de Sup de co, titulaire d'un DEA et d'un doctorat en Sciences de Gestion : le pedigree est impressionnant. Mais qui est réellement Christophe Bénaroya, le tout nouveau directeur de l'Aerospace MBA de Toulouse Business School (TBS) ? La réponse est probablement à chercher dans le parcours atypique de ce natif du Vaucluse qui, avant de rejoindre le monde académique, avait déjà vécu une première vie. Celle d'un authentique amoureux de l'entreprise.

"J'ai débuté ma carrière dans le marché des cartes à puces, au sein de l'entreprise Gemplus, à Gémenos (dans les Bouches-du-Rhône, NDLR), explique-t-il. Cette expérience a été déterminante pour moi. C'est là que j'ai appris qu'un secteur BtoB comme celui-ci, très orienté high-tech, avait un besoin absolu d'injecter un fort contenu marketing à ses actions, pour être plus performant."

Dès lors, l'intuition ne le quittera plus : le marketing peut et doit quitter le seul marché BtoC pour s'appliquer à la clientèle professionnelle. L'homme intègre alors un cabinet de conseil toulousain et publie avec son ancien professeur Philippe Malaval un premier ouvrage, en 1996, sobrement baptisé Marketing Business to Business. Une somme rééditée à quatre reprises, qui deviendra peu à peu l'une des références francophones sur le sujet.

C'est à cette époque que Vincent Ducamin, diplômé de TBS (promotion 2001) et actuel directeur du service clients de Zodiac Seats France, le côtoie. "Nous avons travaillé ensemble sur quelques-uns de ses ouvrages, confie-t-il. J'apprécie beaucoup l'homme, mais aussi le professionnel. Il a toujours su aller chercher dans la réalité de l'opérationnel ce que certains occultent en restant trop théoriques. Il est réellement intéressé par les aspects concrets des problématiques qu'il étudie."

Une thèse terminée... il y a deux ans

Au cours des années suivantes, Christophe Bénaroya intègre un autre cabinet spécialisé en conseil stratégique pour le secteur aéronautique et spatial, avant de devenir consultant indépendant. C'est à cette époque qu'il décide de reprendre le chemin de l'école et de passer sa thèse. "Je l'ai débutée en 2008 et soutenue sur le tard, il y a seulement deux ans", sourit-il. L'homme abandonne alors progressivement ses missions de consulting pour se consacrer pleinement à ses fonctions d'enseignement. Au sein de Toulouse Business School, il cumule les casquettes de professeur de marketing, de coordinateur pédagogique du M2C English Track et de responsable de l'option professionnelle Management BtoB à Barcelone. Autant de fonctions qu'il sera amené à abandonner prochainement, puisqu'il a été choisi en mai dernier pour remplacer Jacques Tournut à la tête du MBA Aerospace de l'école de commerce toulousaine.

"Je suis pour l'heure en phase d'apprentissage, s'amuse-t-il. Mais je mesure pleinement les challenges qui m'attendent. C'est un programme différenciant pour l'école. Il n'en existe pas d'équivalent, y compris au niveau mondial."

Une collection de 2 000 bandes dessinées

Christophe Bénaroya, décrit à la fois comme "authentique" et "équilibré", incarne selon Vincent Ducamin "une certaine forme de classicisme" tout en étant "un homme très moderne". Qualifié de "studieux et pointu dans son travail", ce père d'un petit garçon, passionné de voyages, nourrit en effet dans le privé une certaine originalité. S'il s'avoue volontiers "grand consommateur de livres", tous ne sont pas, loin s'en faut, consacrés à des sujets professionnels. "Je suis un véritable amoureux des bandes dessinées, confie-t-il. J'en ai plus de 2 000, de tous les styles. BD franco-belges, mangas... : mes goûts en la matière sont très éclectiques." Bien loin, en effet, du marketing.

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