Toulouse obtient le label French Tech et intègre le top 9 des métropoles numériques

Toulouse Métropole a obtenu ce mercredi midi le label French Tech qui récompense les écosystèmes de startups les plus dynamiques et les plus prometteurs. Fiers d'intégrer le top 9 du numérique en France, les acteurs locaux sont satisfaits d'avoir passé cette première étape. Le vrai travail commence maintenant selon eux.
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L'annonce a été faite ce mercredi midi par Axelle Lemaire, la secrétaire d'État au Numérique. Sur les 15 candidatures, Toulouse fait partie des 9 métropoles labellisées French Tech. "Toulouse entre dans le réseau national des métropoles numériques qui feront les emplois de demain, s'enthousiasme Jean-Luc Moudenc, le président de Toulouse Métropole. L'innovation est notre priorité pour dynamiser notre territoire et développer l'emploi." Une satisfaction partagée par son prédécesseur, Pierre Cohen, l'ancien maire de Toulouse : "cette distinction récompense plusieurs années d'engagement de nos équipes en faveur du numérique. Elle permettra une plus grande visibilité et renforcera l'émergence de cette filière économique dans notre région."

"C'est une excellente nouvelle pour l'écosystème numérique toulousain, se félicite Bertrand Serp, vice-président en charge du numérique à Toulouse Métropole. Nous sommes très fiers d'être parmi les 9 premiers labellisés."

"Cette labellisation était attendue par beaucoup de monde, confirme Edouard Forzy, le cofondateur de La Mêlée Numérique à Toulouse. Cela représente beaucoup de travail pendant de longues années pour certains. Le label récompense et renforce tout ce qui a été accompli jusqu'à présent."

"Nous allons enfin pouvoir construire une dynamique à l'échelle nationale. C'est ça le plus important, ajoute Benjamin Bohle-Roitelet dirigeant d'Ekito et ambassadeur de French Tech Toulouse. Jusqu'à présent, les actions nationales étaient menées par des individus et sans coordination. Cela va changer. Les différents écosystèmes pourront échanger et partager des missions communes."

Saluant "la reconnaissance des performances de l'écosystème toulousain dans le domaine des technologies innovantes", Hervé Schlesser, vice-président de la Tic Valley relative la portée du réseau French Tech : "C'est à chacun de se prendre en main pour construire une dynamique nationale plutôt que d'attendre des initiatives colbertistes venues de Paris".

Une première étape
Le dossier de candidature, porté par Toulouse Métropole, le Sicoval, la Tic Valley, Digital Place et La Mêlée, a été envoyé le 21 juillet, un audit avait été réalisé à Toulouse par David Monteau, directeur du programme French Tech au sein du cabinet d'Axelle Lemaire, le 9 octobre. Des informations complémentaires sur les perspectives à 3-5 ans de l'écosystème toulousain avait été demandées. Pas de quoi remettre en cause la candidature puisque "après avoir pris du retard au démarrage, Toulouse figurait dans les bons dossiers", rappelle Edouard Forzy. Ce que confirme l'obtention du label.

Toute reste à faire cependant. Et les acteurs locaux sont les premiers à le rappeler. "Ce n'est qu'une première étape, annonce le co-fondateur de la Mêlée Numérique. Il faut maintenant transformer cette marque en un écosystème pour développer le numérique à Toulouse." Programmée de longue date, une réunion du comité French Tech toulousain aura lieu demain, jeudi 13 novembre. "Nous allons faire le point sur l'après label, indique Bertrand Serp. Nous attendons de voir ce qu'attend Paris pour renforcer nos start-up et pour exporter leurs savoir-faire à l'international. Nous discuterons aussi de la façon dont nous travaillerons avec les autres métropoles du label."

D'ores et déjà, des projets sortent des cartons. "La Mêlée et Toulouse Métropole sont en train de mettre en place un laboratoire des usages pour développer des expérimentations sur le territoire, présente Edouard Forzy. Des annonces seront faites la semaine prochaine."

De la visibilité et des investissements de Bpifrance
Pour les premières labellisées, un nouvel audit sera conduit en 2015 avant une attribution du label pour une durée de trois ans. L'octroi du label ne donne droit à aucune subvention automatique. Les métropoles labellisées pourront utiliser la marque French Tech à l'étranger afin de gagner en visibilité et bénéficier d' "opérations d'attractivité internationale", notamment lors de grands salons comme le CES de Las Vegas, ou des festivals tels que SXSW à Austin : un budget de 15 M€, géré par l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), y sera consacré.

En outre, Bpifrance investira 200 M€ dans des programmes privés d' "accélération" de start-up, et ce principalement (à 80%) dans les métropoles French Tech. Tous les financements s'inscrivent dans le Programme d'Investissements d'Avenir.

Des écosystèmes de niveau international
L'idée de l'initiative French Tech était en effet de "faire de la France entière un vaste accélérateur de startups, un réseau de quelques écosystèmes attractifs" mais aussi de "construire un grand mouvement de mobilisation collective." Et ainsi de contribuer à ce que certains territoires moins engagés dans le numérique amorcent ce virage. "L'objectif est de tout faire pour que les prochains Google naissent et se développent ici, en France", avait expliqué Fleur Pellerin en lançant l'initiative French Tech il y a un an, lorsqu'elle était ministre déléguée à l'Économie numérique.

Gael Cérez et Delphine Cuny
© photo : DR

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Plus de réactions :

Réaction de Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées : "Je me félicite que la démarche "Toulouse French Tech" lancée par Pierre Cohen puis portée par Jean-Luc Moudenc pour Toulouse Métropole et le Sicoval et à laquelle nous avons apporté notre soutien se concrétise aujourd'hui par cette labellisation. Toulouse fait son entrée dans l'équipe de France des territoires les plus favorables au développement des start-up. Cette distinction vient à la fois récompenser la qualité du travail partenarial, et la dynamique confiées aux industriels et acteurs du numérique, mais aussi les politiques initiées par la Région depuis plusieurs années pour structurer la filière telles que le cluster Digital place ou l'appel à projet Agile It."

Réaction de Jean-Louis Chauzy, président du Ceser Midi-Pyrénées : "Fort de cette reconnaissance, il faut maintenant mobiliser toutes les compétences pour créer autour de ce label une filière industrielle du numérique et du Big Data qui permettra aux start-up et aux PME régionales de se développer, avec le soutien des grandes entreprises et de la communauté universitaire et scientifique."

Réaction de Alain Di Crescenzo, président de la CCI Toulouse : "Ce label conforte le positionnement de notre écosystème TIC dans le trio de tête français, et de notre territoire comme une des premières destinations pour les jeunes entreprises innovantes, hautement technologiques et hautement ambitieuses."

Les ambassadeurs :

Chargés de promouvoir l'écosystème numérique toulousain, 16 chefs d'entreprises et représentants d'associations jouent le rôle d'ambassadeurs du projet French Tech à Toulouse : Jean-Christophe Tortora de La Tribune, Anne-Marie de Couvreur de Mediameeting, Frédéric Jourdan de Snootlab, Éric Charpentier de Payname, Christian Carle de Pole Star, Sébastien Munier de PCB, Stéphane Contrepois de MyFeelBack/Pckado, Benjamin Bohle-Roitelet d'Ekito, Vincent Redrado de The Tops, Édouard Forzy de La Mêlée, Thierry Merquiol de WiSeed, Frédéric Montagnon d'Overblog, Marc Rougier de Scoop-It, Pierre-Marie Lehucher de Berger-Levrault, Daniel Benchimol d'Etop/DigitalPlace et Cédric Mallet de jeuxvideo.com.

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