L'immobilier de bureaux sauvé par l'aéronautique. Interview de Christian Peyge, Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise

Malgré des chiffres flatteurs (40 500 m2 commercialisés au 2e trimestre), l'immobilier de bureaux est en berne à Toulouse. Seuls les donneurs d'ordres de l'aéronautique restent actifs, tandis que les PME passent leur tour. Entretien avec Christian Peyge, président de l'Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise. Quel est le bilan de ce second trimestre en matière d'immobilier de bureaux ?
Christian Peyge, président de l'Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise

Malgré des chiffres flatteurs (40 500 m2 commercialisés au 2e trimestre), l'immobilier de bureaux est en berne à Toulouse. Seuls les donneurs d'ordres de l'aéronautique restent actifs, tandis que les PME passent leur tour. Entretien avec Christian Peyge, président de l'Observatoire toulousain de l'immobilier d'entreprise.

Quel est le bilan de ce second trimestre en matière d'immobilier de bureaux ?
Il est très moyen malgré des chiffres flatteurs. En effet, 40.500 m2 de surfaces ont été commercialisés mais, derrière cette performance, se cache une seule grande transaction : celle de Safran, qui représente à elle seule 60 % de la commercialisation du second trimestre. En fait, l'économie est en berne et l'immobilier d'entreprise n'est que le reflet de la santé des entreprises et de leur vision sur l'avenir. Les PME et PMI souffrent particulièrement. D'ailleurs, il ne se passe pas une semaine sans qu'un locataire nous demande de réduire sa surface de bureaux. Heureusement, les bailleurs jouent le jeu.

Quels sont les autres faits marquants depuis le début de l'année ?
Depuis six mois, nous avons enregistré 74.300 m2 de surfaces commercialisées et il est très clair que les entreprises du secteur aéronautique ont représenté plus de la moitié des transactions. La tendance ne devrait pas s'inverser d'ici la fin de l'année avec la transaction attendue du siège social d'Airbus. Concernant le stock, il est concentré au sud-ouest et au sud-est de Toulouse et reste en dessous de la barre des 200.000 m2. Il a baissé de 3 % ce trimestre, ce que je ne considère pas comme une baisse significative. Ce qui change en revanche, c'est le basculement de surfaces neuves en surfaces de deuxième main au bout de cinq ans, même si ce sont des surfaces neuves et vacantes. C'est le cas ce trimestre de l'immeuble le 244, soit 12.000 m2 à Bordelongue, et bientôt du Galilée à Andromède. Ces immeubles datent d'avant 2008, une période où l'on construisait encore en blanc.

Qu'en est-il du côté des investisseurs ?
On comptabilise ce trimestre 38.000 m2 de bureaux vendus à des investisseurs. Les principales transactions concernent Osmose à Andromède, le Pré Catelan sur les allées Jean-Jaurès, anthyllis à Basso-Cambo et la galerie Compans Caffarelli.

Propos recueillis par Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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