À Toulouse, Delair-Tech présente ses nouveaux drones et vise le marché de la sécurité

Delair-Tech affiche ses ambitions : le spécialiste toulousain des drones civils a présenté à la presse et à ses potentiels acheteurs ses différents modèles de drones. L'entreprise, créée en 2009, proposait une démonstration de deux modèles: le DT 26 et le DT 18, capables de prendre des photographies de très haute résolution et des vidéos.
Démonstration de drones de Delair-Tech


L'entreprise Delair-Tech, qui s'est déjà illustrée en début d'année lors du concours "Inn' Ovations" (prix Innovation&Technologie), a dévoilé son dernier prototype la semaine dernière, près de Lavaur. Ainsi, le DT26 a réalisé son premier vol devant un public, pendant 3 heures, sous le regard des employés de Delair-Tech. Benjamin Benharrosh, cofondateur de la société, a vanté les caractéristiques de cet engin à la pointe de la technologie : "une capacité de vol de 4 heures et 250 kilomètres pour une vitesse maximale de 90 km / heure ". Ce drone, destiné à la surveillance industrielle, de topographie ou d'agriculture de précision, est capable de prendre des photographies de très haute résolution et des vidéos.

L'ouverture à de nouveaux marchés

Le DT18, quant à lui, a déjà été utilisé par ERDF afin de sécuriser le réseau électrique. Benjamin Benharrosh explique le rôle du drone : "Capable de suivre une trajectoire sur un tronçon de trente à soixante-dix kilomètres, le drone permet, grâce à son système de photographie, de localiser les objets jugés trop proches des lignes électriques, notamment les végétations. C'est grâce à cette capacité à suivre et analyser des trajectoires linéaires que les drones Delair-Tech se démarquent de leurs concurrents."
Dès lors, de nouveaux marchés s'ouvrent pour le fabriquant. Il peut ainsi envisager des activités nouvelles comme la sécurité des autoroutes, des pipelines ou des lignes ferroviaires. Dans le futur, les drones pourraient même servir à la planification de l'itinéraire de routes ou de chemins de fer. En effet, leur capacité photographique leur permet d'assurer la topographie des espaces plus rapidement qu'avec des moyens classiques (travail du géomètre). "Dans un pays comme le Niger, où les coûts de transport et de sécurité des employés sont élevés, le prix de planification serait quatre fois inférieur à celui des moyens classiques" affirme Benjamin Benharrosh.

La surveillance agricole : un marché traditionnel en développement
Cependant, Delair-Tech ne compte pas délaisser le marché traditionnel qu'est la surveillance agricole. Aujourd'hui encore, l'agriculture reste un secteur clef pour le constructeur de drones. Dans ce domaine également "Delair-Tech possède un temps d'avance" sur ces concurrents, notamment pour les grandes exploitations : "La longue durée de vol de ses engins et la qualité de leur photographie (caméra de 5 000 000 de pixels) leur permet de couvrir de très larges espaces avec précision. Grâce à cette avance technologique, Delair-Tech vise particulièrement les grandes exploitations africaines et sud-américaines" poursuit le cofondateur.

Ainsi, Delair-Tech poursuit son développement. L'entreprise compte désormais une trentaine d'employés et cherche de nouveaux marchés afin de s'affirmer comme une valeur sûre dans le secteur très prometteur du drone civil.

Louis Bousquet
©photo Rémi Benoit

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